Et c’est à Rome, au Vatican que se débattraient des sujets sur le mauvais sort des haïtiens réfugiés en République Dominicaine. En étant en désaccord avec une information du genre, l’ambassadeur dominicain auprès du Vatican, suite à une affirmation du Service des Réfugiés des Jésuites à paraître vendredi dans le journal du Vatican « L’Osservatore Romano« , apporte des précisions. « Aucun pays n’a fait plus pour Haïti et ses citoyens que la République Dominicaine« , précise Grimaldi Cespedes, ambassadeur dominicain accrédité au Vatican, oubliant qu’Haïti avait protégé son pays d’une invasion espagnole pendant 21 ans
Cité du Vatican (Italie), jeudi 4 janvier 2018 ((rezonodwes.com)).–La représentation diplomatique d’Haïti auprès du Saint-Siège, va-t-elle aussi faire entendre sa voix concernant ce sujet débattu vendredi, dans L’Osservatore Romano et les déclarations intempestives du diplomate dominicain à Rome ? C’est le moment plus que jamais car pas plus tard jeudi matin, des haïtiens qui étaient partis volontairement fêter la Noël et les fêtes de fin d’année en famille en Haïti, se sont vus interdire de regagner la République Dominicaine.
Pourtant, Grimaldi Céspedes, l’ambassadeur dominicain au Vatican a déclaré que « son pays a reçu le plus de migrants haïtiens de toute l’histoire et les a bien traités« , le diplomate voulait par là apporter un démenti aux affirmations du Service des Réfugiés des Jésuites concernant les mauvais traitements qu’auraient subi des migrants haïtiens en République Dominicaine, avec un statut « irrégulier« .
« Il existe un groupe de citoyens qui vivent avec un statut irrégulier en République Dominicaine« , a rapporté le Service des Réfugiés des Jésuites dans « L’Osservatore Romano« , le journal hebdomadaire du Vatican, à paraître vendredi 5 janvier. C’est ce petit bout de phrase qui a emmené le dominicain à vider son contentieux.
M. Cespedes a adressé une note de clarification à l’éditeur du journal du Vatican, version italienne, qui débattait un thème sur la migration haïtienne sur le continent américain et en particulier en République Dominicaine, dans laquelle il prend le contre-pied de la publication de L’Osservatore Romano où, précise-t-il, la source est puisée à partir des observations du Service Jésuite basé à Port-au-Prince.
Dans sa correspondance, dont une copie est parvenue à Rezo Nòdwès, nous pouvons lire que « la République dominicaine est le pays qui a accueilli le plus de migrants haïtiens à travers l’histoire, et après le tremblement de terre qui a frappé Port-au-Prince en janvier 2010, l’arrivée des Haïtiens de l’autre côté de la frontière a transformé en un flux massif de centaines de milliers des personnes victimes d’une catastrophe humanitaire« .
Le diplomate dominicain auprès du Vatican a fait remarquer à l’éditeur du journal qu’ « à la page 7 de l’édition du vendredi 5 janvier 2018, le journal a fait écho des déclarations faites depuis Haïti par le Service de Réfugiés des Jésuites concernant un groupe de citoyens haïtiens seraient restés avec un statut irrégulier en République Dominicaine« .
L’ambassadeur dominicain qui serait montré en total désaccord avec les déclarations des Jésuites, leur a pourtant donné raison en faisant une comparaison des traitements subis par les réfugiés haïtiens dans d’autres pays de l’Amérique latine y compris les Etats-Unis.
À l’heure actuelle, écrit-il, le Chili, le Brésil, le Mexique, les Bahamas, les États-Unis d’Amérique, l’Équateur, le Pérou et d’autres pays du continent américain ressentent la présence de la migration haïtienne et la réglementent conformément à leurs lois.
Plus loin dans sa correspondance, et tout cela se passe au Vatican, le diplomate a pesé ses mots en déclarant que « Aucun pays n’a fait plus pour Haïti et ses citoyens que la République Dominicaine » et pour prouver que les autorités haïtiennes ne sont pas à la hauteur de leurs tâches, il est venu avec l’exemple des femmes haïtiennes enceintes qui accouchent dans les hôpitaux dominicains.
Se référant à un dernier article publié le 4 janvier 2018 à la première page de Listin Diario, le diplomate a rappelé que 5000 bébés de mères haïtiennes sont nés l’année dernière en République Dominicaine, ce qui démontre d’après lui « l’aspect humanitaire des dominicains qui, sans préjugés, accueillent des patients haïtiens et leur procurent des soins de santé tout en leur fournissant gratuitement des médicaments« .