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Depuis jeudi, les autorités sanitaires dominicaines de Elias Pinas veulent assimiler des douleurs abdominales de quelques dominicains jusqu’à ce que mort s’ensuit, chez 7 d’entre eux, à la consommation d’un alcool frelaté [kléren] (qui serait) acheté en Haïti, plus précisément dans le Département du Centre

Elias Pinas (RD), samedi 22 décembre 2017 ((rezonodwes.com)).-C’était en février 2016 quand au moins une vingtaine d’ haïtiens avaient trouvé la mort à Port-au-Prince des suites de la consommation d’un clairin (éthanol) qui serait empoisonné. Chapitre clos !

Par ailleurs, en République Dominicaine, suite au décès subit de 6 citoyens jeudi et un autre ajouté à la liste, vendredi matin, le Directeur régional de la santé de San Juan (RD), Hector Guerrero a annoncé que le ministère dominicain de la Santé Publique est toujours en train d’analyser des échantillons du clairin qu’auraient consommé les personnes tombées gravement malades.

Il a en outre souligné et sans donner plus de précision que « la boisson aurait été acquise dans le département du Centre d’Haïti, dans une communauté appelée Los Cacaos« . Au total 7 dominicains sont morts intoxiqués par l’alcool.

Guerrero a révélé que trois autres patients présentant des symptômes similaires que ceux qui sont décédés jeudi, ont été admis dans un centre de santé de Banica, pour être ensuite transférés dans un hôpital de San Juan, ville située non loin de Elias Pinas, à la frontière haitiano-dominicaine.

En attendant les résultats du labo pour déterminer la vraie nature de ces décès, les informations préliminaires font croire que l’empoisonnement des 7 dominicains serait lié à la consommation de la boisson alcoolisée, home made, en provenance du Plateau Central. Elle serait « potentiellement contaminée par un produit chimique hautement létal« , opinent les autorités sanitaires dominicaines qui ont mis moins de 24 heures pour envoyer des échantillons pour analyses.

Rappelons que le 24 février 2016, les nouvelles rapportaient la mort de presqu’une vingtaine d’ haïtiens qui auraient consommé du « kléren« . La plupart, à la recherche de soins intensifs avaient trouvé la mort dans l’enceinte même des couloirs de l’Hôpital Général, dans l’incapacité de leur trouver un palliatif dans l’immédiat. Il n’y eut depuis lors aucunes démarches légales pour fixer les responsabilités et identifier les coupables de la vente de cet alcool frelaté, comme avait promis le député lavalas Printemps Bélizaire.