Samedi 19 octobre 2019 ((rezonodwes.com))– Élu lors des joutes présidentielles de 2016, Jovenel Moïse, l’homme qui a trouvé le discours qu’il faut pour faire dormir le peuple en l’aveuglant de multiples promesses captieuses voire illusoires est au cœur d’un trouble sans pareil.
Il a raté l’opportunité de sa majorité dans les chambres législatives pour maintenir l’espoir et assurer une vie meilleure à la population. Pourtant il a échoué et a suscité différents soulèvements populaires à travers le budget « criminel » de l’exercice fiscal 2017-2018 (reconduit indéfiniment), l’ajustement de prix des produits pétroliers, la cherté de la vie, la corruption, son implication dans les dilapidations des fonds PetroCaribe, etc…
Et si ces reproches concrètes ne suffisent guère pour le renverser, malgré les manifestations pacifiques et violentes, cette fois-ci, lui même planifie son renversement en attaquant les puissants ennemis de la classe paysanne, les hommes pour qui le système est bénéfique et qui luttent pour son maintien.
Attaquer Boulos et Vorbe, en effet, ne rendra pas à Jovenel Moïse la chance de regagner l’opinion publique, ni une trêve réelle pouvant relancer la vie nationale avec la reprise des différentes activités…
Différentes interrogations émergent sur les dernières actions du président de la république et sur l’avenir de sa présidence.
Pourquoi attaque-t-il uniquement ses ennemis parmi les membres du secteur privé détenteurs de contrats désavantageux pour l’État? Qu’attend le président ou qu’espère t-il?
Qu’en est-il de la stabilité? Le président trouvera t-il une formule pouvant redonner l’espoir au peuple haïtien? Le président pourra t-il résister face aux répliques des bourgeois menacés?
Jovenel Moïse joue son dernière atout. Soit il fait la sourde oreille jusqu’en janvier 2020, ou il écoute les cris de révolte du peuple qui ne veut que sa démission inconditionnelle.
Me Robainst THELUSMOND, Humaniste