Plusieurs milliers de manifestants ont répondu à l’appel des différents leaders de l’opposition sur le macadam ce mardi, en dépit de l’interdiction du Conseil supérieur de la police nationale. Cette structure s’est réunie dans la soirée du lundi et avait décidé que la manifestation du 24 octobre ne devait pas avoir lieu parce que les organisateurs n’avaient pas respecté les normes de notification à la police. Cette information a été annoncée tôt ce mardi par le ministre de l’Intérieur, Max Rudolph Saint-Albin sur Magik9.
Cette interdiction, contestée sur la même station par Jean Charles Moïse et André Michel, n’a pas empêché les sympathisants de prendre part à la manifestation. Comme il a été planifié, un rassemblement a eu lieu devant l’église St-Jean Bosco de Pétion-Ville. Ces manifestants ont fait le tour de Pétion-Ville, sous l’œil vigilant des forces de l’ordre, avant de prendre la direction de la route de Delmas, à la rencontre d’autres sympathisants qui, eux, se sont rassemblés dans d’autres points.
Moïse Jean Charles, l’un des pontes de l’opposition, a qualifié la tenue de cette manifestation de « victoire ». « La manifestation a débuté à Pétion-Ville. Le peuple haïtien a relevé le défi du gouvernement. Jovenel Moïse n’est plus le président du pays puisqu’il a passé un ordre qui n’a pas été respecté. La mobilisation ne s’arrêtera pas. Nous aurons deux autres manifestations où nous allons nous diriger devant le Parc industriel et devant la base de la Minustah », a-t-il averti. Alors que la manifestation arrivait devant le Parlement haïtien, au Bicentenaire, Moïse Jean Charles a annoncé la fin de la manif de ce mardi, ce pour éviter une confrontation entre les manifestants et les forces de l’ordre qui ont érigé un barrage pour sécuriser les locaux du Palais législatif. C’était sans compter sur certains participants qui ont lancé des pierres en direction des agents de la PNH. Ces derniers ont riposté en faisant usage de gaz lacrymogène.
Sur la tentative du CSPN d’interdire la manifestation de ce mardi, Printemps Bélizaire, l’ancien sénateur du Nord-Est Jean-Baptiste Bien-Aimé ont estimé que le peuple haïtien est en danger. « Jovenel Moïse veut retourner avec la dictature dans le pays. Tous les démocrates doivent se mettre ensemble pour combattre ce projet », a dit Bien-Aimé. Même son de cloche de la part du député de Fanmi Lavalas, Printemps Bélizaire dénonçant un retour à la période dictatoriale des Duvalier.
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