L’immunité tient dans la mesure où le parlementaire n’agit pas en dehors du cadre de la loi. L’honorable député aurait commis un acte d’escroquerie selon le verdict d’un jugement qui lui accordait 48 heures pour se faire mettre les menottes. Il ne l’a pas fait à temps et la police fédérale a exécuté l’ordonnance du tribunal. Dans les pays où les autorités se respectent, l’immunité ne traduit pas forcément l’impunité
Sao Paulo, samedi 10 février 2018 ((rezonodwes.com)).–L’arrestation, cette semaine de l’honorable député Joao Rodrigues, aurait lancé un mauvais signal à l’ancien président Lula, lui aussi assis sur de charbons ardents, pour lui rappeler la détermination de la justice fédérale brésilienne à demander des comptes au nom du peuple, aux fonctionnaires de l’Etat pour des actes posés dans l’exercice de leur fonction.
Vendredi, immédiatement à l’expiration des 48 heures de délai accordées à l’Honorable député Rodrigues, il a été arrêté dans un aéroport du Brésil, après que la Première Chambre de la Cour Suprême eut statué sur l’exécution de sa condamnation à 5 ans de prison « pour escroquerie sur les procédures de passation des marchés publics« .
L’Honorable député, un titre très cher aux parlementaires haitiens ne cessant de déshonorer la République, selon des citoyens très frustrés, sur la tournure qu’a prise le dossier Petro Caribe, avait fait appel de la décision de le condamner devant la Cour Suprême, qui, dans sa première Chambre d’audience, a confirmé les décisions antérieures, ensuite ratifiées par un tribunal de deuxième instance.
Au Brésil où la justice semble enlever le sommeil aux présumés accusés de corruption, de blanchiment d’argent, d’escroquerie ou autres maux, contrairement à Haïti, avec un Palais National qui met tout son poids dans la balance, pour protéger tous les indexés de détournement de fonds de Petro Caribe, la Constitution brésilienne prévoit la possibilité d’une peine immédiatement applicable, une fois confirmée par deux tribunaux.
Chez nous, il faudrait s’attendre dans les prochains jours la nomination d’un homme totalement avoué à la cause de PHTK, comme futur remplaçant du zélé Commissaire du Gouvernement, Ocnam Clamé Daméus, honteusement chassé du Parquet par le ministre Fortuné.
Avec le départ de Daméus, pourrions-nous conclure que, définitivement le chapitre sur l’enquête sur la surfacturation des kits scolaires, est fermé. Quid du dossier de l’attentat de l’ Arcahaie !
O que de beaux mots, le combat contre la corruption en Haïti !