M. Winder Bernard, porte-parole du Front Résistance HAYTI (F.R.A) et du Groupe Cassation, a publié une lettre ouverte virulente adressée aux autorités américaines, notamment au président des États-Unis Donald Jr. Trump, dénonçant les politiques jugées hostiles à l’égard du peuple haïtien. Cette sortie intervient dans un contexte de tensions diplomatiques et de préoccupations croissantes autour du traitement réservé aux citoyens haïtiens, tant sur le plan international que régional.
Dans sa lettre, M. Bernard exprime sa solidarité envers les Haïtiens qu’il estime être persécutés simplement en raison de leur nationalité. Il déplore le mépris des sacrifices des ancêtres haïtiens, souvent ignorés ou refoulés par les dirigeants des grandes puissances, malgré la contribution historique d’Haïti à la lutte pour la liberté dans le monde.
Le militant politique accuse directement Donald Jr. Trump et le président dominicain Luis Abinader de mener des politiques assimilables à des “pogroms”, ciblant injustement le peuple haïtien sous prétexte de sécurité nationale. Il dénonce une stratégie électoraliste destinée à flatter certains courants racistes dans leurs opinions publiques respectives. « Leur plan visant à exterminer Haïti est déjà voué à l’échec », affirme-t-il, comparant leur entreprise à celles infructueuses de Napoléon Bonaparte et du dictateur dominicain Rafael Trujillo.
Dans son message, M. Bernard rappelle que les États-Unis sont une nation d’immigrés, construite sur des terres arrachées aux peuples autochtones et peuplée par des descendants d’Africains réduits en esclavage. Il invoque la mémoire de l’empereur malien Mansa Abubakari Keita II pour souligner l’ancienneté de la présence africaine sur le continent américain, bien avant la colonisation européenne.
Il appelle ainsi le commandant en chef des États-Unis à se ressaisir et à mettre un terme à ce qu’il qualifie de “violations systémiques” perpétrées contre Haïti depuis plus d’un siècle.
L’un des points centraux de cette lettre est la dénonciation de l’inscription présumée d’Haïti sur une liste de pays terroristes par les États-Unis. Pour Me Bernard, cette classification est absurde et hypocrite, surtout si l’on considère que :
• Les armes qui ravagent Haïti proviennent en majorité des États-Unis ;
• Plusieurs membres clés du gouvernement haïtien possèdent la nationalité américaine ou sont résidents permanents ;
• Le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) est un produit direct de l’administration Biden et de la Caricom ;
• L’île de la Navasse, revendiquée par Haïti, est toujours occupée par les États-Unis ;
• Les ressources naturelles du pays, telles que l’or et le pétrole, sont sujettes à des exploitations controversées, souvent avec l’implication de multinationales ou d’intérêts américains.
Il revient aussi sur les scandales entourant la gestion des fonds post-séisme de 2010, accusant la famille Clinton, la Croix-Rouge américaine et d’autres acteurs d’avoir pillé les ressources destinées à la reconstruction d’Haïti.
Dans un ton plus apaisé en fin de lettre, Me Winder Bernard invite Donald Jr. Trump à reconsidérer ses politiques envers Haïti. Il en appelle à l’honneur, à la paix et au respect mutuel entre nations : « Le monde a besoin de paix, d’amour et de pardon non pas de guerre, de privatisation ni de racisme », écrit-il. Il exhorte les États-Unis à retirer Haïti de toute liste noire et à cesser leur soutien implicite aux violences exercées par la République Dominicaine contre les Haïtiens.
« Dirigez les États-Unis avec dignité, à la hauteur d’aucun autre président ne l’a jamais fait », conclut-il, « et nous ferons de même chez nous ».
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