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La Conférence Episcopale d’Haïti, en ce sens, qui tarde encore à se prononcer sur la fin du mandat constitutionnel de Jovenel Moise, le 7 février 2021, ne peut pas imposer aux haitiens des dirigeants « corrompus », selon le nonce-apostolique, indexés dans la dilapidation des fonds de Petro Caribe. Vatican vient de tracer l’exemple avec la condamnation à 9 ans de prison d’un ancien président de la Banque des Finances de l’Eglise catholique « pour enrichissement illicite ».

Angelo Caloia, âgé de 81 ans, fut le très respecté président de l’Institut pour les œuvres de religion -IOR, nom officiel de la banque du Vatican- durant vingt ans jusqu’en 2009. La Banque du Vatican, fondée en 1942, a connu au cours de son histoire des scandales retentissants, dont certains ont été en lien avec la mafia sicilienne. Mais elle ne détient plus du tout de patrimoine immobilier aujourd’hui et a subi un grand assainissement avec la fermeture de 5.000 comptes suspects.

Samedi 23 janvier 2021 ((rezonodwes.com))–À Rome, le tribunal d’État présidé par le juge Giuseppe Pignatone a condamné à près de 9 ans de prison l’ancien président de la Banque du Vatican pour enrichissement illicite par la vente frauduleuse de biens immobiliers du Saint-Siège.

Selon les autorités du Vatican, Angelo Caloia, 81 ans, président de l’Institut des œuvres religieuses, a été condamné avec l’avocat Gabriele Liuzzo, 97 ans, à huit ans et onze mois de prison pour détournement de fonds.

Ils sont accusés de s’approprier illégalement des dizaines de millions d’euros après la vente d’une vingtaine de propriétés. L’avocat d’Angelo Calaio a toutefois annoncé en soirée qu’il ferait appel de la sentence, qui est donc immédiatement suspendue, soulignant qu’elle intervenait dans « un climat globalement peu favorable ».

L’affaire avait été révélée en 2014. A la manœuvre aussi, l’ancien directeur de la banque, Lelio Scaletti, décédé en 2015.

Les enquêteurs s’étaient penchés sur les ventes de 29 propriétés de la banque du Vatican, réalisées de 2001 à 2008, surtout à Rome, mais aussi à Milan et Gênes, retenant ensuite des irrégularités sur une vingtaine d’entre elles.

Enfin, soulignons que les biens ont été vendus 34 millions d’euros en dessous de leur valeur sur le marché et une partie des sommes épargnées par les acheteurs se sont retrouvées dans les poches des accusés, puis placées dans des comptes suisses avec l’aide du fils de l’avocat, a précisé jeudi le Saint-Siège. Les accusés ont ainsi touché quelque 19 millions d’euros.

source : TV5 Monde