Une enveloppe de plus d’un demi-million attribué à une unité spéciale de la PNH de surveillance frontalière. Avec cette enveloppe de $ 644, 943 octroyés par le Bureau of International Narcotics and Law Enforcement Affairs (INL) à la PNH, pour rendre efficace cette nouvelle unité de Police Frontalière d’Haïti, il parait de plus en plus vraisemblable que la remobilisation effective de la défunte FAd’H, n’est pas pour demain. Un projet que Jovenel Moise et les tèt kalé tiennent beaucoup à cœur
Washington DC, lundi 30 octobre 2017 ((rezonodwes.com)).-Il est presque certain que nous ne verrons pas de sitôt, soit le 18 novembre prochain, comme l’avait annoncé antérieurement au son de clairon et trompette, le ministre de la Défense Hervé Denis, défiler devant les yeux bienveillants du président de la République la première classe de soldats d’une armée remobilisée sans la nomination d’un Haut-Etat Major ratifié par le Sénat.
En effet, le Département d’Etat Américain, par le biais de la INL, vient d’attribuer un montant de $644,943 à la police des frontières d’Haïti, dans le cadre de ses multiples initiatives visant à contribuer à la sécurité de la frontière haitiano-dominicaine en leur procurant des outils nécessaires pour combattre le trafic de la drogue.
« Haïti continue d’être un point de transit pour la cocaïne en provenance de l’Amérique du Sud et de la marijuana produite en Jamaïque, en route vers les Etats-Unis et d’autres marchés« , a relaté le Bureau International de Stupéfiants et de Renforcement des Lois (INL) du Département d’Etat, dans son rapport de 2017 dont Rezo Nòdwès a lu une copie (à la page 96 sur 204 pages).
Ce rapport précise que plusieurs points frontaliers dans le sud du pays ne font pas l’objet d’une stricte surveillance. Ces zones, poursuit INL, sont virtuellement vulnérables ajoutant que cette situation préoccupe l’international au plus haut degré qui souhaite vivement collaborer pour renforcer la sécurité au niveau de la frontière haitiano-dominicaine.
Par ailleurs, le quotidien dominicain Diariolibre, dans son édition de lundi matin, a rapporté une déclaration de Robin Diallo, chargé d’affaires à l’ambassade américaine en Haïti, disant que « sa nation est heureuse de s’associer à l’OIM pour soutenir la création de la police des frontières d’Haïti« .
M. Diallo, comme pour donner un coup de massue aux velléités de Jovenel Moise de reconstituer les FAd’H, sans le déclarer ouvertement, a affirmé, toujours selon Diariolibre que « les États-Unis prévoient de soutenir la formation d’étudiants à l’Académie nationale de police« . (Los Estados Unidos contemplan apoyar la capacitación de estudiantes de la Academia Nacional de Policía).
Dans le même ordre d’idées, le nouvel ambassadeur du Canada accrédité en Haïti, André Frenette, n’ayant même pas encore présenté ses lettres de créance au président Jovenel Moise, a confirmé l’extension du Programme de soutien canadien à la PNH pour une période de 18 mois.