Au cours de ce point[1] de sieste du 29 octobre, « De nouvelles mesures pour assurer la sécurité de la population », j’ai vu et entendu un Lapin couiner, en compagnie de serpents qui sifflaient, de caméléons qui changeaient de couleurs ; de boucs qui bêlaient ; de renards qui trompetaient ; de rats qui chicotaient et de rhinocéros qui barétaient.

Un terrain piégé, miné, bourré de « pikan kwanna », avec tantôt
des disciples d’Arnel, Ti-Je, Gro-Je et Nenkankan qui ôtent la vie gratuitement
à de paisibles citoyens ; ou par de faux policiers qui matraquent,
massacrent et assassinent nos enfants, nos adolescents, nos étudiants et nos
compatriotes qui se mobilisent dans un cri harmonisé et dans une symphonie, aux
myriades de décibels, « Kote Kob Petrocaribe a ? ».

En raison du manque d’expertise des acteurs locaux, abêtis par un pouvoir
sanguinaire, pour mettre des projectiles réels et en caoutchouc dans les
poitrines et dans les tripes de la population, la présidence l’a jugé nécessaire
de solliciter la compétence de mercenaires et de snipers de l’international
pour mettre des balles dans la tête et au cœur de cette population réveillée de
sa léthargie pour exiger le procès des dilapidateurs des fonds Petrocaribe, dévolus
au bien-être collectif et au développement du pays.

Les animaux politiques, indexés dans le détournement des fonds publics,
dans des contrats démagogues et les connivences avec des bandits notoires sont déterminés
à semer la confusion et la pagaille. Ils sont dans les rues, sans chaines, sans
cordes, prêts à tout pour étouffer la vérité sur le sujet principal, vecteur de
la demande de démission de l’ingénieur à la Maison Blanche.

Les policiers, moins équipés que les bandits allaités et bercés par le
pouvoir, sont découragés et révoltés face au traitement inhumain et aux
conditions exécrables qu’on leur accorde. Les prêtres refusent de continuer de
donner de l’hostie à des zombis qui avaient plutôt besoin du sel pour fouetter
leur conscience. Les artistes sont impatients de voir la vie reprendre son
cours normal, dans la paix et la sérénité pour emballer leurs fanatiques
dans de saines ambiances, des concerts, des bals et de réjouissances
carnavalesques. Les étudiants, les professeurs, les entrepreneurs, la diaspora,
les enfants et les jeunes n’en peuvent plus avec cette crise aiguë dont le géniteur
principal est le faux ingénieur de ce pouvoir imposteur et usurpateur. Le
ras-le-bol est généralisé avec toutes les forces vives du terroir et de la
diaspora face à une gouvernance insouciante, inculte  et cupide.

Les desiderata populaires sont exprimés, sans langue de bois. La population
réclame quasiment à l’unanimité l’éviction de l’ingénieur de la chaise bourrée
pour que la vie retrouve sa saveur sur notre surface de 27 750 km carrés que
les animaux politiques ont transformée en un espace Hollywoodien pour monter
des films d’horreur sans légendes.

Ne prenez pas les
citoyens Haïtiens comme des canards sauvages

Un pouvoir sans autorité, sans leadership, sans plan, sans vision réelle
pour faire face aux défis de l’heure mais qui s’exhibe dans « Bouda ou
won, epi ou ap pete kare ». Par quelle pensée débile, des détenteurs d’un
pouvoir aveugle peuvent-ils oser prendre les parents haïtiens comme des canards
sauvages ? Les progénitures de ces hommes et ces femmes courageux qui se
sont sacrifiés pour que vous deveniez aujourd’hui premier ministre, ministres
et secrétaires d’Etat, auraient détrôné Ducobu, Tom et Boukis dans les contes
et les séries de films de cons pour accepter d’envoyer leurs enfants dans ces
rues chauffées à blanc, avec des chauves-souris, des animaux politiques venins,
des démons assoiffés de sang, de cœurs et d’yeux d’innocents pour satisfaire
leurs appétits malsains. L’Haïtien ne négocie pas l’éducation, le bien-être et
l’avenir de ses enfants. Mais, bon sens ! Pas au détriment de la
vie !

Les parents savent que les conditions préalables à la sérénité, la paix, la
sécurité, la confiance et la stabilité exigent que les animaux qui sèment le
deuil à la Capitale, à l’Artibonite et dans tous les coins et les recoins du
pays, soient d’abord traqués et mis en cage.

Les signaux crédibles de la reprise de la vie doivent être visibles dans
l’odeur de l’environnement, dans le respect des vies et des biens, dans la
garantie des contrôle des axes stratégiques, dans la libre circulation des
citoyens pour vaquer à leurs occupations, en toute quiétude. Les Haïtiens n’ont
jamais été des kamikazes !

Les enfants, les jeunes et les adultes perçoivent avec facilité, sans des
lunettes scientifiques, que notre pays est comme une poudrière que la moindre étincelle
peut en faire sauter.

Le Canada et la France ont véhiculé sur la toile, les mêmes nouvelles d’un
contexte tendu, hypertendu et d’un cancer au stade terminal à cause de la
gourmandise du régime en place dans la coopération Bolivarienne. Le géant du
Triplex des superpuissances politiques de l’international a déjà lâché cette
équipe qui risque de lui faire perdre des images et des crédits. Les heures
difficiles et l’oxygène « toxique » de ce régime politique
kwashiorkor sont alimentés au compte-goutte. Le vin est déjà tiré ; vos
postes honorifiques et officiels appartiennent au passé simple.

Vos tentatives myopes, irresponsables et irréfléchies de lancer une carte déloyale
de convocation de la population à la boucherie, sont très malvenues et sont jetées
d’un revers de main. D’honnêtes policiers courageux tombent quotidiennement
sous des balles assassines face à de faux policiers ; des enfants ont été
atteints de projectiles réels ou en caoutchoucs, en leurs logis ;  plusieurs adolescents de quinze, seize et
dix-sept ans ont été anéantis ; des commerçants, des madan Sara ont été
l’objet d’un génocide officiel.

Vos retraites dorées et vos ateliers de travail pour tenter de jouer une dernière
carte de procrastination pour faire durer le plaisir douloureux d’une
population mille fois bafouée, négligée, putréfiée et oubliée dans les projets
de société, ont été des gaspillages de temps et de ressources financières qui
auraient pu servir la nouvelle équipe.

Au revoir messieurs, les anciens déshonorables officiels !

Carly Dollin
carlydollin@gmail.com


[1] https://www.youtube.com/watch?v=7MeYrJlh1W4