Pendant que la police donnait mercredi une forte démonstration de tout son savoir-faire dans la protection des Députés de la 50ème législature, institution indexée par la clameur publique, comme « l’une des plus corrompues dans le pays en 2019« , par contre, non loin du Bicentenaire et le long de la Nationale #2, les bandits poursuivent allègrement leur opération de braquage et de rançonnement. Les seuls perdants: la population civile non armée…et abandonnée à elle-même.

Le témoignage accablant des victimes

Port-au-Prince, samedi 24 août 2019 ((rezonodwes.com))–Les victimes essayaient de traverser la ville de Miragoane.  À hauteur de Morne Préval, des bandits leur ont dépouillé, ce vendredi, ont témoigné certaines d’entre elles la mort dans l’âme.

Des passagers des autobus assurant le trajet Port-au-Prince/ Les Cayes, ont vécu la peur tôt samedi matin sur la nationale # 2. Des individus lourdement armés ont dépouillé plusieurs autobus et créé la panique. Les victimes sous le choc ont décrit la scène macabre.

’À hauteur de Morne Préval, ils ont érigé
des barricades et ont fait signe au chauffeur d’immobiliser l’autobus. Après,
ils ont fait irruption à l’intérieur du véhicule, et emporté téléphones portable,
argents, autres objets précieux’’
, a rapporté un témoin, paniqué.

La police en déroute ?

D’autres passagers témoignent
avoir vécu l’horreur. Plusieurs chauffeurs de véhicules alertés par le développement
de la situation ont été contraints de rebrousser chemin, rapporte une dame.

‘’Je revenais des Cayes. À l’horizon, des bandits s’activaient à faire immobiliser notre autobus. Cependant, le chauffeur vigilent a dû faire demi-tour pour éviter l’embuscade. Nous sommes encore sous le choc’’, a lâché la dame abattue.

La mort banalisée en Haïti

Les témoins ont rapporté que la route nationale # 2 est transformée en un cimetière. Des usagers sont devenus postulants à la mort en raison des tentatives d’assassinats, des braquages devenus monnaie courante.

Dans l’intervalle, la Police nationale d’Haïti informée du développement de la situation s’est montrée indifférente. Aucune patrouille policière, ou encore moins aucun dispositif pour mettre les bandits hors d’état de nuire n’a été envisagé, informent les riverains. Par ailleurs, la sécurité des habitués du grand Sud se détériore, la mort se banalise.