LA NOUVELLE ELITE POLITIQUE (NEP)
Jeudi 30 juillet 2020 ((rezonodwes.com))– L’émergence d’une « Nouvelle élite politique » représente l’un des éléments de base dans le processus de changement national.
J’ai tiré cette conclusion après avoir publié « Le Guide de la réforme haïtienne », document contenant plus d’une vingtaine de réformes. Trouvant ce projet incomplet, il fallait développer le mécanisme d’application de ces réformes, à savoir, l’Avènement d’une période de Transition.
Ainsi le Projet de la Nouvelle opposition nationale s’articule autour de trois (3) principes : Conseil de gouvernement provisoire, Réforme générale et « Nouvelle élite politique ».
Il serait difficile de trouver de citoyens réfutant mes approches et mes prescriptions.
La « Nouvelle élite politique » se définit par l’émergence des « fils authentiques du pays » pour remplacer les actuelles racailles qui nous vomissent dessus. Pour y parvenir, il faut adopter des normes favorables à son émancipation, telles que :
1. Rupture avec la tradition.
2. Valorisation des diplômes universitaires.
3. Évaluation de la carrière professionnelle de l’individu.
4. Reconnaissance des normes éthiques applicables à l’individu.
5. Questionnement des origines sociales de l’individu.
6. Prise en compte des finances de l’individu.
7. Assurance que l’individu n’est pas un agent étranger.
8. Preuve de négritude de l’individu.
9. Confirmation du nationalisme de l’individu.
L’esprit le plus borné sait que toutes les composantes de notre système politique sont enrayées, toutes nos institutions sont détraquées, qu’il faut entreprendre un remue-ménage dans l’ensemble du secteur public.
Composée de « fils d’immigrants » aux cheveux lices, l’oligarchie envoie ses valets aux élections, place ses commis dans les postes de direction. Moyennant, elle contrôle ports, aéroports et frontière. Finançant la presse nationale, elle influence le débat politique. En se rendant maître du pays, elle annule la montée des fils authentiques de la nation, soit la « bourgeoisie noire » en entravant le développement social.
L’oligarchie fonctionne comme un enchevêtrement d’hommes d’affaires qui siphonnent le secteur public, qui accaparent l’aide internationale, qui bénéficient des transferts des émigrés.
Je ne suis ni xénophobe ni raciste. Je place le pion là où il faut. La seule chose, il faut un État qui se tient à égale distance des citoyens. Au contraire, nous devons faire venir des étrangers, plus précisément des industriels et des enseignants pour replâtrage notre système.
Néanmoins, il faut dire aux « fils d’immigrants » que nous avons versé nos sangs pour créer la première république noire, qu’on ne peut pas céder cette terre aux apatrides, détenteurs de cinq passeports. Combien sont-ils ? Combien sommes-nous ? En un quart d’une heure, ils peuvent être engloutis, tous.
Placer la « Nouvelle élite politique » au pouvoir contribuera à la réduction de la corruption, à l’amplification de l’efficacité, au lancement de grands projets, à la compétition dans plusieurs domaines avec les autres pays, à de meilleures représentations au niveau national et international, soit un idéal aux yeux de la nation privée de références et d’inspiration.
Les membres de la « Nouvelle élite politique » œuvrent sur le terrain, travaillent dans le secteur public et privé, mais doivent être identifiés pour être conviés à l’action. Ils souffrent d’une crise d’identité, ruminent un sentiment de rejet par la façon dont ils sont traités.
Pour le Bicentenaire national, j’avais pris la décision de remettre à tous mes concitoyens le Plan de reconstruction nationale, pour qu’ils soient guidés sur la route du changement.
Je préconise la séparation de l’Administration et des Services publics du Gouvernement pour les rendre autonomes. En créant d’autres postes de responsabilité, en déléguant le pouvoir, le contrôle sera plus efficace.
L’État haïtien a mis du temps pour atteindre ce niveau de délabrement, lequel a commencé dès le premier jour de l’Indépendance. La meilleure façon de piller l’État c’est en l’empêchant de s’établir pleinement.
Le Président de la république qui s’est prononcé récemment, projette le portrait fidèle d’un chef de bandits : fragile, inculte, mégalomane et vulgaire. Pour les familles haïtiennes qui ont des hommes à préparer, des femmes à orienter, ces sorties catastrophiques de la présidence s’enregistrent comme des chutes mortelles dans l’entreprise de leur ascension.
Nous allons disparaître si nous refusons d’intenter une « nouvelle expérience ». Notre mal est si profond, qu’il faut accepter la sévérité d’une amputation pour être sauvé.
Il revient à notre génération d’achever cet historique chantier, c’est-a-dire, édifier un Nouvel État.
Finalement, le changement s’articule autour de trois (3) axes, à savoir, l’Avènement d’un conseil de gouvernement provisoire, l’Intronisation d’une réforme générale, puis l’Émergence d’une nouvelle génération de dirigeants.
Malheureusement, les hommes les plus instruits du pays, les émigrés les plus engagés ne sont pas en mesure de comprendre ces trois lignes transcendant la solution nationale. On a l’impression que tout le monde erre dans l’ornière.
La réussite est un acte absolu qui répugne les manquements, les carences et les altérations. Toute idée de contourner mes propositions engendra de plus grands déboires.
L’émergence d’une « Nouvelle élite politique » s’annonce à l’horloge de la priorité à laquelle tout citoyen conséquent doit s’y souscrire.
Rony Blain
Initiateur de la Nouvelle opposition nationale
New York, le 29 juillet 2020
blainrony@yahoo.com