Par Dieudonné ST-CYR
Visite, ce mercredi, au pénitencier national, d’une délégation composée du Protecteur du citoyen, Renan Hédouvile et du commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Ocnam- Clamé Daméus en vue de s’enquérir sur les conditions de détention et de l’état de fonctionnement de ce centre carcéral
Mercredi 6 décembre 2017 ((rezonodwes.com))– « Le pénitencier national représente Haïti sans Droit, alors que les autorités ne cessent de parler d’État de Droit », a déploré le Protecteur du citoyen, Renan Hédouville, dressant le constat alarmant de la situation des détenus au plus grand centre d’incarcération de la zone métropolitaine de Port-au-Prince.
Renan Hédouville, a indiqué que les détenus vivent dans la prison entassés dans des cellules exiguës. « La prison centrale construite pour accueillir 800 prisonniers en contient plus de 4 mille », a déclaré Monsieur Hédouville, dénonçant le problème de la détention préventive prolongée qui serait à l’origine de la surpopulation carcérale.
A en croire le chef du parquet de Port-au-Prince, Ocnam- Clamé Daméus, le cadre du pénitencier sera bientôt changé. Car, a-t-il argumenté, le gouvernement haïtien serait en train de travailler sur un projet visant à redorer l’image de l’administration pénitentiaire.
Quant aux conditions de vie des détenus pour le moins déplorables, l’inspecteur Jean Gardy Muscadin, responsable du centre carcéral, conscient de la surpopulation, a souligné à la délégation que sur plus de 4 mille détenus incarcérés au pénitencier National, seulement 387 soit 10%, ont été jugés et condamnés.
« L’Administration pénitentiaire n’est pas à même d’assurer la sécurité des prisonniers », s’est plaint le commissaire Muscadin qui dit espérer une meilleure compréhension de la situation et de meilleures décisions.