L’éradication de la corruption permet à un pays de se développer socialement et économiquement, parler de développement d’Haïti dans cet état actuel des choses, c’est mystifier la population avec des promesses.
La Résolution N0345316 adoptée par une Assemblée générale le 9 octobre 2003, fait du 9 décembre de chaque année, la Journée Internationale de la Lutte contre la Corruption« . A cet effet, l’ONU nous invite en cette date tout comme pour les autres jours d’une année, à la réflexion sur les dangers de la corruption, ce fléau comme mécanisme de gouvernance d’un Etat. Haïti, pays le plus pauvre de l’Amérique, n’y échappe pas
New York, samedi 9 décembre 2017 ((rezonodwes.com)).-L’on ignore si l’Haïti de 2003 du régime pseudo-démocratique Lavalas, avait signé cette résolution des Nations-Unies faisant du 9 décembre, une « Journée Mondiale de la Lutte anti-Corruption« . Les signatures n’engagent pas toujours les signataires qui peuvent facilement se renier.
Dans un message de circonstance, le Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres a déclaré que «nous ne pourrons atteindre les objectifs de développement durable d’ici à 2030 que si toutes les nations disposent d’institutions fortes, transparentes et inclusives, basées sur la règle de droit et soutenue par le public».
Ainsi, le 9 décembre a-t-il été déclaré Journée internationale de lutte contre la corruption, afin de sensibiliser le monde à ce problème et pour faire connaître le rôle de la Convention, en matière de lutte et de prévention.
La corruption, selon l’ONU, est un phénomène social, politique et économique complexe, touchant tous les pays, le nôtre particulièrement. Et si l’on devrait placer ce phénomène dans le contexte d’Haïti, l’on comprendra pourquoi nos institutions démocratiques sont sapées à ce point, avec un net ralentissement de notre développement économique jusqu’à contribuer à l’instabilité gouvernementale pour des conflits d’intérêts.
Les Nations-Unies ont admis que la corruption s’attaque aux fondements des institutions démocratiques en faussant les élections, en corrompant l’État de droit et en créant des appareils bureaucratiques dont l’unique fonction réside dans la sollicitation de pots-de-vin. Un exemple concret si l’on se réfère aux 29 millions de gourdes versés par le Palais National aux Parlementaires tout récemment, selon le Sénateur Patrice Dumont.
Soulignons qu’en 2014, l’ONUDC et le PNUD ont développé une campagne globale conjointe, notifiant l’impact de la corruption sur l’éducation, la santé, la démocratie, la prospérité et le développement durable.
Comment et Quand le gouvernement de Jovenel Moise/Lafontant va commencer à combattre la corruption ? Des points interrogatifs, on en mettra à l’infini à commencer par la visite du chef de l’Etat en France accompagné du ministre de l’Environnement, un ministère n’existant que de nom en Haïti avec un infirme et insignifiant budget annuel.
Petite anecdote, dixit l’ancien ministre de l’Environnement Dieuseul Simon Desras : »les bureaux du ministère de l’Environnement sont eux-mêmes logés dans un mauvais environnement« .
Actions citoyennes
Voici quelques exemples de comment prendre position et lutter contre la corruption publiés à l’occasion de la « Journée mondiale Anti-Corruption »:
- Ratifier et incorporer la Convention des Nations Unies contre la corruption. Les pays qui s’attaquent avec succès à la corruption voient leur légitimité considérablement renforcée aux yeux de leur population, ce qui instaure stabilité et confiance.
- Savoir ce que la Convention exige de votre État et de ses fonctionnaires. L’éradication de la corruption permet à un pays de se développer socialement et économiquement.
- Informer le public de l’obligation qui incombe à l’État d’être exempt de corruption. Une justice égale et équitable pour tous est cruciale pour la stabilité et la croissance d’un pays. Elle contribue également à lutter efficacement contre la criminalité.
- Attirer l’attention du public, des médias et des pouvoirs publics sur le coût de la corruption pour les services essentiels, tels que la santé et l’éducation. Lorsque les services de base fonctionnent, toute la société y gagne.
- Apprendre aux jeunes de votre pays ce qu’est un comportement éthique, ce qu’est la corruption et comment la combattre, et les encourager à revendiquer le droit à l’éducation. Élever les futures générations de citoyens dans l’idée que les pays doivent être exempts de corruption est un des moyens les plus efficaces de leur garantir un avenir meilleur.
- Signaler les cas de corruption. Il faut créer un environnement dans lequel prévaut l’État de droit.
- Refuser de participer à toute activité qui ne soit ni légale ni transparente. Accroître les investissements tant nationaux qu’étrangers. Tout le monde préfère investir dans un pays dont on voit que les fonds ne disparaissent pas dans les poches de fonctionnaires corrompus.
- Favoriser la stabilité économique en pratiquant la tolérance zéro vis-à-vis de la corruption. Un milieu d’affaires transparent et ouvert est la pierre angulaire d’une démocratie solide.