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Du matin au soir, nous sommes bombardé·e·s de publicités. Elles sont présentes à la télé, à la radio, dans les journaux et sur Internet, mais aussi sur les panneaux qui longent les routes, dans les transports en commun ou sur les coins de rue. Les salles de bain de bars et de restaurants sont également envahies par la publicité, tout comme les taxis ou les corridors publics. S’il est possible de fermer le journal, la radio ou la télé, il peut s’avérer difficile de se soustraire à la publicité quand celle-ci se trouve sur son trajet à l’extérieur. De plus, celle-ci ne répond pas toujours à des normes très élevées. Plusieurs publicités sont sexistes et utilisent le corps érotisé de femmes pour vendre des produits. Il suffit de penser aux annonces faisant la promotion de sous-vêtements, de parfum ou même de souliers que l’on peut voir dans les stations de métro. Certaines villes comme São Paulo et Grenoble ont fait le choix de se libérer complètement de la publicité extérieure. Est-ce un choix que pourrait également faire Montréal ?

http://iris-recherche.s3.amazonaws.com/uploads/publication/file/Fiche_Ville_sans_pub_WEB.pdf

Mardi 31 octobre 2017 (rezomontreal.ca).- L’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS) publie aujourd’hui une fiche qui propose l’adoption à Montréal du principe de ville sans publicité. Le retrait des publicités comporte un lot d’avantages qui ont poussé d’autres villes à travers le monde à faire ce choix.

« La présence excessive de publicité limite l’expression de la diversité culturelle, exerce une pression indue sur les gens dans le but de les faire consommer et véhicule parfois des messages douteux, notamment sexistes. C’est donc pour éliminer la pollution visuelle que des villes comme São Paulo ou Grenoble ont banni pratiquement l’ensemble de la publicité sur leur territoire », explique Eve-Lyne Couturier, chercheure à l’IRIS et auteure de la fiche.

L’impact d’une telle mesure sur le budget montréalais serait par ailleurs relativement marginal puisque les revenus tirés de la publicité à Montréal ne s’élèvent qu’à 138,5 M$, soit moins de 3% du budget de la Ville.

En revanche, les espaces libérés permettraient une utilisation qui sert mieux l’intérêt collectif en plus de valoriser l’environnement urbain.

« Une approche alternative consisterait à favoriser la créativité et les arts visuels en assignant une vocation désormais sociale et culturelle à tous ces emplacements. La ville serait plus colorée, plus dynamique. Les manières d’embellir la vie des Montréalais et des Montréalaises par le retrait de la publicité sont nombreuses », soutient Eve-Lyne Couturier.

« Pour une ville sans pub » est disponible gratuitement sur www.iris-recherche.qc.ca.