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Pour une rare fois, les policiers réunis au sein du groupe Fantômes 509, n’ont pas eu recours à la violence dans les rues de Port-au-Prince. Aucune attaque contre des véhicules de l’administration publique n’est à déplorer. En revanche, des échanges de tirs entre civils armés et policiers ont provoqué la panique à Delmas 95

Lundi 15 mars 2021 ((rezonodwes.com))– Au Champs-de-Mars, au terme du défilé des Fantômes 509, des policiers instruits par le directeur départemental de la Police nationale d’Haïti, le commissaire divisionnaire Jean-Louis Paul Ménard, ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser la foule.

La fin du mouvement a été émaillée d’incidents regrettables, pouvait-on observer. Les policiers organisateurs ont été contraints de mettre un terme à la mobilisation.

Au cours de la marche, des policiers de Fantômes 509 ont bénéficié du support des militants politiques et d’autres citoyens remontés contre l’échec de l’opération de Village de Dieu. Ils ont dénoncé le haut-commandement de la PNH, accusé de planifier l’exécution des agents de l’ordre.

Même si les policiers ont renoncé à incendier des véhicules de l’administration publique, cependant ils ont eu recours à certaines  stratégies connues de leur mouvement. À Delmas, ils ont dégainé leurs armes à feu et créé la panique. Des militants en soutien au mouvement, ont dressé des barricades de pneus enflammés sur la chaussée.

À Delmas 95, secteur stratégique réputé bastion d’hommes armés proches du pouvoir, des échanges de tirs entre policiers et civiles armés ont forcé les participants à emprunter d’autres voies pour fuir la terreur.

Les policiers contestataires ont dénoncé l’exécution des 5 policiers mobilisés dans le cadre de l’opération à Village de Dieu. La présence de l’ancienne coordonnatrice du Syndicat de la Police nationale d’Haïti a rehaussé le mouvement.

Yanick Joseph réitère sa détermination à accompagner la lutte syndicale au sein de la PNH.

Hervé Noel
vevenoel@gmail.com