Samedi 9 décembre 2017 ((rezonodwes.com))– La corruption, étant considérée comme un fléau qui ronge le monde dans toutes les sphères d’activités, ne se limite guère à des frontières spécifiques. Elle est généralement elle s’opère généralement soit par une élite politique, soit par une élite intellectuelle, soit par une élite économique ou tout simplement par l’ensemble des élites d’un pays tout en s’organisant de façon à tirer un profit maximum au détriment du reste de la population (la majorité) que l’on maintient dans un stade végétatif. Par conséquent, cette pratique individualiste et suicidaire, étant conçue pour être maintenue constamment au bénéfice de ses concepteurs, conduit toujours à la dégradation constante des conditions matérielles d’existence des couches les plus vulnérables au point de les forcer à fuir leur terre natale.
La corruption, de toute évidence, est une source de multiples maux tels que : la misère, l’insécurité, l’inégalité sociale et économique, l’instabilité politique. Ces conséquences néfastes dans un pays comme Haïti ne font que saper les maigres efforts déployés en vue de garantir un mieux-être haïtien par moyen de flux d’investissement étrangers mais aussi fragilisent les acquis démocratiques en stade de maturation.
Malheureusement l’État haïtien n’a aucun recours, il n’en demeure pas moins pour le secteur privé. Le secteur public est gravement gangréné sous la coupe réglée d’un nombre incalculable d’officiels et fonctionnaires corrompus, rongé par la cupidité fortement clientéliste et corporatistes.
Dans toutes les branches des pouvoirs étatiques haïtiens, des dirigeants zélés qui s’approprient et règnent en maîtres absolus sur les biens publics dont ils font commerce, et se disposent à leur gré des fonds publics par dilapidation et détournement, tel est le cas du fonds Petro Caribe. Cependant, les besoins les plus élémentaires des citoyens ne sont pas satisfaits. Et, ces derniers couchent toutes les nuits le ventre vide à cause de ces pratiques malveillantes, alors que les puissants corrompus et corrupteurs jouissent d’un mode de vie opulente, et ce, en toute sérénité. Qui pis est, à chaque administration ou pouvoir durant ces trente dernières années, des nouveaux riches émergent. Ceux-là, ayant mis en place une machine infernale de corruption et de malversations, passent le flambeau de génération en génération, de famille en famille, entre autres, dressent un cercle vicieux en interdisant et découragent toute velléité de réforme profonde des initiations publiques.
Outre que la corruption comme pratique suicidaire susceptible de fragiliser la démocratie haïtienne en phase transitionnelle, il faut mentionner les persécutions politiques. Celles-là sont mises en œuvre au moyen d’émission des mandats (arrêt, interdiction, amené) par les commissaires du gouvernement comme mode opératoire.
Au-delà de tous les accords, traités et conventions relatifs aux droits et aux libertés, signés par l’État haïtien, il est écrit noir sur blanc dans la constitution, en son article premier, qu’Haïti est une république démocratique. En conséquence, la liberté individuelle ainsi que le droit à la vie doivent demeurer des valeurs démocratiques à préserver. D’où l’aspect arbitraire des agissements de certains auxiliaires de justice comme les commissaires du gouvernement et la Police Nationale D’Haïti.
Les cas d’excès de pouvoirs les plus récents sont : les opérations de sabotage entreprises à Lilavois et le massacre perpétré par la PNH à Grand Ravine, les émissions de mandats arbitraires contre l’ancien ministre de la Justice Edouard Camille Junior sont autant d’actes fragilisant la démocratie haïtienne.
En effet, les points communs aux différents protagonistes baignant dans cet univers de désordres c’est l’impunité quasi-totale dont ils bénéficient. L’inexistence d’une justice indépendante avec des magistrats (Commissaires du gouvernement et juges) redevables qui sont corrompus, et un personnel judiciaire tout au plus soumis aux influences des membres des deux pouvoirs (législatif et exécutif)
Pour ne pas rendre comme le seul responsable de ce désordre généralisé les personnels des trois pouvoirs, il faudrait ajouter à cela la déliquescence d’une société haïtienne dans toutes ses dimensions mais aussi l’ignorance des droits dont elle est détentrice.
RECOMMANDATIONS
Fort de ce constat, le Plan d’Action Citoyenne (PAC) se sent interpellé des besoins de proposer des alternatives. Ainsi s’engage-t-il de dresser à travers ce cahier de charges les propositions qui se succèdent :
- La mise en œuvre des poursuites judiciairesontre les auteurs de corruption, dilapidation et détournement du fonds Petro caribe en incitant
- La mise en place d’une commission d’enquête sur les drames perpétrés à Lilavois et à Grand Ravine
- La mise en application des mesures coercitives à l’endroit des auteurs de crimes et dégâts commis à Lilavois et à Grand Ravine
- L’élaboration d’un plan stratégique avec les auxiliaires de justices et de sécurité visant à freiner la montée du climat d’insécurité
- Le retrait de l’interdiction de départ et le mandat d’amener arbitraires émis contre l’ancien ministre Camille Junior Édouard
- La mise en évidence des mesures disciplinaires visant à limiter les excès de pouvoir des commissaires du gouvernement et policiers
- Le renforcement des mesures de contrôle des juges dans l’exercice de leurs fonctions
- La formation du Conseil Constitutionnel
- La mise en place d’un cadre en vue de contrôler et mieux renforcer les Forces Armées d’Haïti (FAD’H).
HISTORICITE DE PAC
Né le 20 Septembre 2010 sous l’idée de Monsieur Moise Garçon et après avoir suivi à la lettre un long parcours de murissement de l’idée de création, le Plan d’Action Citoyenne a été fondé puisqu’au cours e la transition démocratique en Haïti, il y a eu un manque de manifestation d’intérêt pour la promotion d’une politique d’inclusion et de l’union intergénérationnelle dans le pays. La jeunesse représente plus de 60% de la population haïtienne les dernières statistiques de FNUAP, et bon nombre de nos institutions sont dirigées par des hommes et des femmes en âge avancé, or le chômage niveau des jeunes ne cesse pas d’accroitre. D’où le surgissement d’un conflit intergénérationnel. En conséquence, une structure politique, par-dessus tout qui s’accentue sur le social, a vu afin d’apporter des solutions ponctuelles et durables. Cette structure sociopolitique s’appelle PAC (Plan d’Action Citoyenne)
OBJECTIFS
Vu le rapport publié par Transparency International (IT) relatif à l’indice à la perception de la corruption, lequel fait mention du fait qu’Haïti a grimpé la vertigineuse barre en occupant la 32 ème place des pays à niveau élevé de corruption dans les Caraïbes.
Vu la publication du dernier rapport relatif à la gestion du fonds Petro Caribe récemment auquel sont figurés les noms des personnalités publique, reprochées de dilapidation, vol, détournement, autrement dit, corruption.
Vu les pratiques pernicieuses de persécutions politiques par l’actuel commissaire du gouvernement Ocname Clamé Daméus ;
Considérant qu’il est donné toute organisation sociale et/ou politique les prérogatives de dénonciation et de recommandations. Ce cahier de charges est conçu dans le but de soumettre à l’attention des autorités judiciaires, par le biais du Ministère de la justice et de la sécurité publique, afin de les sensibiliser sur la nécessité pressante d’agir en conséquence des points relatés ci-dessus.
CONCLUSION
En définitive, Haïti est un Etat en pleine maturation démocratique, laquelle requiert les concours de toutes les couches vives de la nation en vue de consolider la démocratie comme héritage et de créer un climat de transparence favorable au bien-être de tous les Haïtiens. De ce fait, la corruption en tant que cancer social, économique et politique doit être éradiqué dans sa plus ultime unité fonctionnelle, ainsi que les pratiques telles que persécutions politiques et intimidations ; telles sont susceptibles de fragiliser l’ordre démocratique haïtien.