This post was originally published on this site

L’ex-président Ignacio Lula da Silva a affirmé samedi qu’il allait se rendre aux autorités, après un bras de fer de deux jours avec la justice brésilienne pour purger sa peine de plus de douze ans de prison pour corruption


Samedi 7 avril 2018 ((rezonodwes.com))– A l`issue d`une messe chantée à la mémoire de sa femme défunte, l’ex-président brésilien a annoncé samedi qu’il allait se rendre aux autorités, mettant fin à une séquence de deux jours au cours desquels il a défié la justice en restant retranché avec quelques milliers de sympathisants au siège du syndicat des métallurgistes de Sao Bernardo do Campo, près de Sao Paulo, le berceau de sa carrière politique.

Le Tribunal suprême brésilien vient d`ailleurs de rejeter une nouvelle requête déposée par ses avocats qui demandaient la suspension du mandat de dépôt émis à son encontre.

«Je ne suis pas au-dessus des lois», a-t-il dit à ses partisans, réunis au siège du syndicat. L’ex-président a également contesté les faits qui lui sont reprochés et a dit vouloir prouver que son procès est un «crime politique».


«Je suis un citoyen outré parce que je ne pardonne pas que l’idée ait été donnée à la société que je suis un voleur».

«Je veux les regarder dans les yeux», a-t-il ajouté au sujet de ses accusateurs, assurant avoir écarté de nombreuses suggestions de fuite ou d’asile à l’étranger et promettant de prouver son innocence. «Je suis le seul être humain condamné pour un appartement ne m’appartenant pas».

Il a estimé que s’il ne pouvait se présenter à l’élection présidentielle d’octobre prochain, alors le «coup d’État» contre Dilma Rousseff, qui lui avait succédé à la présidence avant d’être destituée, aura été mené à son terme. Lula a enfin indiqué que plus on l’attaquait, plus ses liens avec le peuple brésilien grandissaient.


S’il se présente comme il le dit aux autorités, Lula se retrouvera derrière les barreaux d’une cellule de 12 mètres carrés avec toilettes et douche privatives, au siège de la Police fédérale de Curitiba, a priori avant un transfèrement. Le juge Moro a expliqué que la cellule de Curitiba avait été spécialement prévue en raison du statut d’ex-chef d’État de Lula, «à l’écart des autres prisonniers, sans aucun risque pour son intégrité morale ou physique».