Port-au-Prince, jeudi 21 juin 2018 ((rezonodwes.com))– La journaliste senior, Liliane Pierre Paul, durant son émission « Jounal 4trè » du jeudi 21 juin 2018, a demandé à l’UNICEF (Fonds des Nations Unies pour l’Enfance) de dénoncer le comportement du président haïtien, Jovenel Moise qui, en direct sur la Télévision Nationale a offert une voiture à une petite fille de six ans pour ses déhanchements, sous les yeux ravis du public du Champs de Mars et à la satisfaction de plusieurs officiels du pouvoir Tet Kale.
« Si l’Unicef n’est pas de connivence avec le pouvoir, cette organisation devrait dénoncer ce genre de choses. Car l’Unicef a été créée pour défendre et protéger les enfants », a déclaré la présentatrice vedette de Radio Kiskeya et ancienne présidente de l’ANMH (Association Nationale des Médias Haïtiens),
Celle considérée comme une icone de la presse haïtienne, pour sa longue carrière et ses prises de positions qui lui ont valu la prison et l’exil, a estimé que cette action est une exploitation malhonnête du corps d`une enfant qui aurait du être protégée.
« Si une fillette comme elle a du talent, les dirigeants auraient dû lui offrir une bourse dans une École de danse. Il n’en manque pas à Port-au-Prince », a protesté Liliane Pierre Paul.
En réponse à la vidéo enregistrée par le père de la petite fille, Ronald Compère, qui a accusé la journaliste d’avoir sali l’image de son enfant, Liliane Pierre Paul a indiqué qu’elle maintient toutes ses déclarations, même si elle pourrait faire, pour cela, l’objet de nouvelles attaques.
« Je suis suffisamment honnête pour savoir quand j’ai tort. Je te respecte. Mais, dans ce dossier, je ne te présenterai pas d’excuses, M. Compère, car je ne vous ai rien fait. Ce n’est pas parce que tu as des cheveux crépus. Comme moi, d’ailleurs. Mais, c’est parce que le président n’aurait pas du faire ça à ta fille », a expliqué Madame Pierre Paul.
Liliane Pierre Paul a aussi critiqué l’Exécutif et le Législatif pour le gaspillage des fonds publics durant la période de la Coupe du Monde alors que les gens ne mangent pas à leur faim, que les enfants ne peuvent pas aller à l’école et que les jeunes n’ont aucun avenir et aucun espoir.
« Partout, on rit de nous, de notre comportement. M Compère, je n’ai pas affaire à vous, mais je dénonce la façon dont on fait la politique en Haiti », a conclu la journaliste.