par Joël Lorquet

Lundi 18 juin 2018 ((rezonodwes.com))– L’étranger qui débarque à Moscou est surpris de constater, à première vue, un pays moderne avec des autoroutes n’ayant rien à envier à celles des Etats-Unis, par exemple. De vieilles Lada, Volga et « Moscovich » côtoient les derniers modèles de Bentley, d’Infiniti (dont le coût est de 76.000 dollars américains), de Mercedes flambant neuves, de BMW, etc.


Si la vitesse maximale sur les autoroutes est de 120 km /h et 80 en ville, nombreux sont les conducteurs (Vodka aidant), qui dépassent largement les limites de vitesse fixées par les autorités. Une loi vient d’interdire l’alcool au volant, mais, que voulez-vous, dans un pays où la vodka coûte moins cher qu’une bouteille d’eau. De nombreux saoulards sont remarqués dans les rues de Moscou, tandis que la plupart des jeunes fument la cigarette à longueur de journée.

Moscou, célèbre pour ses embouteillages

Moscou est célèbre pour ses embouteillages qui parfois durent des heures. Le président Vladimir Poutine, lors de ses déplacements, est obligé de faire bloquer certaines artères afin d’arriver à destination à temps. Le problème est que, dans cette ville de 11 millions d’habitants (officiellement recensés) mais, 18 millions, selon plus d’un, et qui s’étend sur plus de 80 Kms, les citoyens, grâce au système de crédit, font quotidiennement l’acquisition de nouveaux véhicules, alors que le réseau routier demeure le même depuis près d’une dizaine d’années. Quand les routes sont fluides, surtout dans la matinée, les conducteurs en profitent pour accélérer. Certains font des dépassements en queue de poisson sans prendre le soin de passer leur clignotant, et c’est parfois la cause de nombreux accidents (plus de 80.000 par an et 100 morts par jour). Très peu de chauffeurs sont courtois, ce qui oblige les piétons à être très vigilants surtout dans les intersections. Ces derniers doivent faire également attention aux nombreux chiens errant dans les rues, et qui, certaines fois, s’attaquent aux passants.


Pas facile d’être noir à Moscou

Les minorités visibles de race noire constituent un véritable sujet de curiosité pour les Russes. Vous avez l’impression d’être ciblé ; partout où vous passez, tout le monde vous regarde. Par contre, vous êtes aussi un objet d’admiration : souvent, sur les places publiques, certains Russes généralement en provenance de la province, vous arrêtent et vous invitent à faire des prises de photos en leur compagnie ; question d’aller montrer à leur amis qu’ils ont rencontré un noir !…

Mais, attention ! Les noirs ne sont pas toujours les bienvenus en Russie : certains compatriotes comme Victor, un Théologien, en ont fait la terrible expérience avec les «Skin Heads». Il a dû s’enfuir à toutes jambes d’une station de métro où un groupe de badauds bien armés s’étaient lancés à sa poursuite. Il n’en a eu la vie sauve que grâce à la présence de certains témoins qui ont eu le temps d’alerter des policiers.

Un véritable chantier


Moscou est toutefois une très belle ville, un véritable chantier, quand on observe le nombre de constructions qui s’y réalisent, et les nouveaux investissements qui y voient le jour quotidiennement. Dans une dizaine d’années, le panorama aura changé certainement avec les nouvelles infrastructures prévues.

Enfin, ce qui fait la curiosité du touriste en été, c’est de constater qu’à son réveil avant 5 heures le matin, le soleil s’est déjà levé et qu’il ne fera véritablement nuit qu’après 11 heures du soir.

Joël Lorquet

Joellorquet@yahoo.com