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Bonne nouvelle : Deux expériences présidentielles cauchemardesques touchent à leurs fins ultimes. Deux dates salvatrices au tout début de cette nouvelle décennie. 20 janvier 2021, les funérailles du Trumpisme aux Etats-Unis ; 7 février 2021, les obsèques du PHTKisme en Haïti. L’ère de la délivrance !

Au grand dam de la raison, la grande dame de la démocratie moderne a été déshabillée et humiliée en des gestes infestes ; molestée et souffletée par des gifles funestes ; violentée et violée dans un inceste indigeste par ses propres fils, sous l’auspice d’une peste manifeste qui a été siégée à la Maison Blanche depuis 2016.  

La démocratie a été choquée, suffoquée et intoxiquée par des vautours dans un assaut inédit aux alentours du Bureau Ovale blasé et obliqué par celui-là même coiffé dans la risibilité garant de la bonne marche des institutions. Totalement hétérodoxe, le Capitole – le grand symbole démocratique, temple de la dialectique et de la maïeutique – a vécu la mort dans l’âme, le paradoxe d’être désarmé, démembré, démantibulé et percuté par des mauvais coups tragiques.

Détrompez-vous de croire qu’il s’agirait d’intox ou d’infox pour nourrir un certain fanatisme « Bleu » qui répudierait le « Rouge ». Le mercredi 6 janvier a été bel et bien le théâtre d’une prestation hollywoodienne d’horreur paroxysmique qui a causé cinq décès, dont deux à l’intérieur de cet espace supposé stérilisé en permanence. La vie du vice-président Mike Pence ainsi que celle de nombreux sénateurs dont la figure emblématique du parti démocrate Nancy Pelosi, ont été amplement menacées. Il faudrait bien se demander si le « Mercredi 6 » ne va pas décrocher la fameuse date fétiche thanatophobique  du « Vendredi 13 » porteur de peur et de malheur.

En absence du protocole classique, en violation des symboles et des rituels de l’école diplomatique, le Capitole bicéphale a drôlement accueilli dans la céphalée une inauguration présidentielle monocéphale. La première fois depuis 150 ans, la poignée de main et l’accolade présidentielle ne se mêlent pas de la cérémonie de passation du flambeau au 20 janvier.

En tout cas, en cette date de 20 janvier 2021, le Trumpisme – générateur de misogynie, d’impudeur, de racisme, d’égocentrisme, de narcissisme, de sadisme et de masochisme  – exhale son dernier souffle pour se cloitrer graduellement entre les quatre planches, à six pieds sous terre.

Le trumpisme se nourrit de sadisme et de cynisme, puisque même au crépuscule de sa chute officielle, la politique démentielle de la terre brulée, en d’autres termes le complexe du cafard, a galvanisé cet esprit cynique qu’América a permis de siéger au fauteuil le plus prestigieux du « Capitol Hill ». La scène horrifiante dont a été l’objet l’enceinte sacrée du Congrès américain, a représenté l’apogée de la bêtise trumpiste qui poussait ses partisans à sortir leurs épées pour égorger le bon sens. « Nous allons marcher sur le Capitole ; et je serai avec vous ». Les propos incendiaires de ce sadique président, un véritable Blanc méchant et arrogant, ont résulté en cinq morts au sein de l’espace démocratique le plus symbolique de la planète. Incroyable !     

Racisme ; parce qu’en déclarant qu’il est « le moins raciste de la salle …», la maïeutique et la dialectique cataloguent Donald Trump d’un vieux raciste. Nous sommes en 2020, pas en 1945. Un digne président américain ne se permettrait d’enclencher une course pour décrocher la médaille d’or du « moins raciste ». Par de telles attitudes grossières, cet apprenti dirigeant politique non repenti de ses péchés véniels exprimés à travers la télé réalité « The Apprentice », sabote la paix et l’harmonie entre les 7.8 milliards de voisins au sein de notre village terrestre.

Aucune dimension de chef d’Etat, aucun sens de l’histoire, cet esprit borné ignore tout bonnement la portée magnanime des sacrifices notoires des pères fondateurs qui se sont offerts en holocauste pour léguer à la postérité un héritage de fraternité, d’empathie et d’amour.

Si un simple citoyen n’est pas dégouté par ce qui est dégoutant, il devient lui-même plus dégoutant. Comment ne pas prohiber les velléités racistes, arrivistes, suprémacistes et nazistes ressuscités  en des vêtements de « Proud Boys », de Ku Klux Klan et consort. Aurait-on déchiré les tristes pages de l’histoire du racisme qui a causé à l’humanité des dommages irréparables ?

C’est gravissime que les Etats-Unis du révérend Martin L. King et de John F. Kennedy – qui devaient être à cette date épurés de l’antipathie, de l’ineptie, du sophisme et de la démence cérébrale –  puissent retourner à cette case départ du rappel incessant de « Black Lives Matter ».

Après tant de lumière apportée par Martin L. King, Rosa Park, J.F. Kennedy, Frederick Douglas, Malcom X,…, ce débat minable sur la différence épidermique aurait dû être clos depuis des lustres. Seuls comptent en fait, la beauté du cœur et de l’esprit de l’être humain. La couleur de la peau n’ajoute aucune valeur ajoutée à l’individu. America, ressaisissez-vous !

Egocentrisme et narcissisme, puisque ce personnage incompétent, turbulent et finalement effrayant, n’a jamais su se mettre à la hauteur de l’humilité requise pour avaler son ego personnel en accordant priorité au logo national. « America First » ; du bluff ! Si effectivement il affectionnait America, Trump ne lui aurait pas dévissée, divisée et dévidée de ses valeurs suprêmes pour lui causer autant de tort en images, en paroles et en ses actions malveillantes.

Al Gore n’a pas eu le grand privilège de poser ses derrières sur le siège bourré du Bureau Ovale. Par contre, par son dépassement de soi et la vision sublime de la primauté de la patrie sur sa partie dont il s’est imprégné, ce vaincu non justement convaincu des élections présidentielles contestées en 2000 a estampé l’histoire des Etats-Unis du sceau de la concession. Il a tracé la voie à tous les perdants du sport, du commerce, de la politique, etc. pour leur rappeler que dans la vraie vie, il faut aussi accepter de perdre dans l’élégance.

L’honorable sénateur John McCain en avait emboité le pas quand il devait téléphoner au président élu Barak Obama, son concurrent, pour le féliciter de son illustre victoire aux scrutins de 2008. « America First », pourtant vous souffletez America en fraudant, en mentant, en vilipendant ses prestigieuses institutions, en humiliant la science, en incitant à la violence, en encourageant tous les mauvais comportements. Bluffeur !

Masochisme, puisque des femmes naïves ont emprunté le chemin du sophisme et du paralogisme pour accorder carte blanche à une âme obstrue et obscure – qui se vante de les « attraper par la chatte » – de siéger à la Maison Blanche qu’il a badigeonnée de stupidité.  Après deux quadriennats impeccables d’un élégant président de la trempe d’Obama, America n’aurait pas dû tomber si bas. La pilule trumpiste est amère ; difficile à digérer !

Depuis la prise de fonction de ce personnage narcissique, condescendant et irrévérencieux envers les institutions, le sommeil se vit dans l’insomnie, l’appétence dans la perte de l’appétit, la prospérité dans la pénurie, la solidarité dans l’insouciance, la santé dans l’infirmité et la dignité dans l’ignominie.

Plus d’une cinquantaine de démissions et de révocations spectaculaires à des postes régaliens, au cours du règne trumpiste, les plus prestigieuses institutions ont survécu dans la risibilité, l’instabilité et le déshonneur. Une série de provocations et d’humiliations encaissées par l’OMS, l’OTAN, l’ONU,…, même les multinationales étaient dans l’œil du cyclone du clone installé au Bureau Ovale au final obliqué, dévalué et désacralisé.

Toute mauvaise chose a également une fin

Mai 1945, fin du nazisme. Ce mouvement discriminatoire,  hostile, maléfique et cynique à l’encontre des Juifs, sous l’égide du démentiel Adolph Hitler, a vécu durant vingt-cinq ans et exterminé six millions d’humains ; mais il finit par succomber. L’Allemagne y a mis du temps pour regretter les folies de la barbarie génocidaire tributaire de la démence cérébrale manifestée dans une suprématie épidermique frénétique de certains yeux vairons. Les Juifs ont connu le goût infernal de la fournaise ardente de l’antisémitisme.

Idéologie obtuse se rapprochant du nazisme, le fascisme établi en Italie de 1922 à 1945, a fait de graves injustices à de nombreuses familles. Sous la direction de Benito Mussolini, cette  politique autoritaire qui associe populismenationalisme et totalitarisme, a avalé son extrait de naissance en 1945. Reconnaissons toutefois que certaines dictatures apparues à la suite de la Seconde Guerre Mondiale avaient tenté dans une certaine mesure de converger vers certaines pratiques fascistes.

Caractérisé par le culte de la personnalité, un type de gouvernement centré sur l’emploi de la force et de la terreur, le stalinisme a également causé de nombreux préjudices en URSS. Stricte surveillance de la population, injustices dans les procès « Grandes Purges », de nombreux opposants réels ou potentiels ont été tués ou déportés. In fine, la page du stalinisme a tourné en 1956.

Pendant plusieurs siècles, la géhenne de l’esclavage a été chauffée à blanc par des exploiteurs et bourreaux Européens qui ont maltraité, estropié, tué et décapité de nombreux Haïtiens.  Par le génie de Toussaint, Dessalines, Pétion, Christophe, Capois, etc., la bannière de la domination et de l’exploitation du colon sur le nègre a été déchirée, brulée et enterrée. Le 18 novembre 1803 marqua l’entrée triomphale dans une ère nouvelle de paix, de joie, de romance, de fraternité.

Effet domino, s’ensuivirent des résultats multiplicateurs dans la région qui a dénombré une kyrielle de nations libérées du colbertisme et de tout autre mouvement prédateur et ravageur au profit des colons. Le Venezuela, le Cuba et l’Equateur sont parmi des nations qui ont bénéficié des stratégies ingénieuses des champions de la liberté de l’Ile d’Hispaniola. L’hyper puissance en a savouré également par la contribution colossale des 800 soldats Haïtiens à la victoire du siège de Savannah, en octobre 1779.

Des femmes violées, déshumanisées, des enfants mutilés, des hommes pendus, décapités ; telles furent les images barbares résultant de ces pratiques bestiales et inhumaines, des crimes contre l’humanité que les conventions et les traités condamnent avec véhémence. Des démarches de réparation et de restitution sont requises dans de nombreux cas, afin de rétablir un certain équilibre économique et diplomatique. Mais, les nouveaux colons ne rendent pas facile un tel processus crucial dans la paix et la justice entre les sociétés dites modernes et les pays enchainés dans la trappe de la pauvreté.

Sans hypocrisie, qu’il soit entre la France et Haïti, la Belgique et le Burundi, les Etats-Unis et Haïti, les Etats-Unis et le Congo,…, l’harmonie ne saurait être garantie sans un retour adéquat de la richesse que les grandes puissances ont chipées à ces nations appauvries, victimes des infractions sanglantes de l’exploitation des richesses naturelles et humaines.

Tel dirigeant, tel peuple !

Ce 20 janvier 2021 marque l’entrée dans une ère nouvelle de rétablissement de l’équilibre incorporant la décence, la science et la conscience comme ingrédients de l’efficience et de l’excellence. Cette date s’inscrit aussi comme le début d’une fin de tragédie et de comédie diplomatique agrémentées d’antipathie, de misogynie et de xénophobie. Le trumpisme a certainement des racines, en témoignent les votes massifs à l’avantage de ce mauvais Larron aux élections de 2020. Les 75 millions de votes auraient pu être interprétées aussi comme une expression anti-démocratiques ; pas forcement pro-Trump. Par contre, après décantation, on noterait tout de même un important bastion trumpiste. Pas étonnant.

En effet, contrairement à la pensée de Rousseau qui stipule que « l’homme naît bon, c’est la société qui le corrompt » ;  j’abonderais de préférence dans le sens de la pensée platonicienne pour nous rappeler que ce sont les institutions et donc les personnages à les représenter qui nous façonnent et nous contraignent à ne tomber dans la tyrannie.

Le respect des valeurs démocratiques et des contraintes sociales n’est pas une émanation instinctive ou impulsive de l’être humain. C’est en raison des censures que les Américains, les Canadiens ou les Français paient régulièrement leurs taxes ; non en raison de leur « honnêteté ». On ne saurait compter sur la bonne fois des individus pour qu’ils ne volent ou ne tuent pas. Ce sont les balises disciplinaires, les principes de coercition et toutes les sanctions qui vont avec qui exigent les professionnels à respecter leurs contrats. « L’homme n’est ni ange, ni bête ».

La nature a horreur du vide. Quand les cœurs ne sont pas nourris de paroles empreintes d’empathie, la haine s’installe. Quand l’esprit s’éloigne de la lecture, des espaces de discussions et de la dialectique, il devient borné, bouché. Puisque les comportements racistes, xénophobes et misogynes sont encouragés par le premier des citoyens, ce n’est pas une surprise quand l’Américain moyen sort de son coin pour exhiber sa haine devant les caméras et dans les espaces publics.

Les institutions prennent fort souvent la forme de ceux et celles qui en ont le leadership. Ainsi, aucun personnage public ne devrait manquer à la noble mission d’inciter aux bonnes attitudes d’encourager la culture de l’excellence, le respect mutuel, la confiance, la loyauté, la beauté et la dignité.

Graduellement, l’ivraie se détachera du bon grain quand le terrain est arrosé de messages d’union et de solidarité. Nous espérons que les barbares du genre KKK et « Proud Boys » seront rentrés dans les tiroirs comme des « faux kòb ».

Les fractures sociales se sont amplifiées sous le règne de ce président d’imposture et d’inculture qui a légué une facture salée à la nouvelle équipe à laquelle il souhaite bonne chance à la Judas Iscariote. Réconcilier America avec elle-même, ce sera le plus important challenge de Joe Biden et de Kamala Harris qui ont effectivement du pain sur la planche. Avec persuasion, leurs savoirs et savoir-faire éprouvés, ils y arriveront.

Dieu bénisse la nouvelle administration. God Bless The United States of America!