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La division au sein du CPT semble irréversible, tant la discorde est profonde. Aucun retour en arrière n’est envisageable.

Quatre conseillers présidentiels: Louis Gérald Gilles, Emmanuel Vertilaire, Smith Augustin et Laurent Saint-Cyr forment un bloc solide. En mars dernier, ils ont imposé des personnalités à la tête de plusieurs institutions publiques : Smith Augustin a recommandé Sterline Civil à la tête du FNE, Emmanuel Vertilaire a placé Théophil Ostinvil à la DINEPA, Louis Gérald Gilles a recommandé Vikerson Garnier à l’OFATMA, et Laurent Saint-Cyr a placé Ronald Bazile à l’ONA. Ces quatre conseillers cherchaient également à prendre le contrôle de plusieurs autres directions générales dans l’administration publique. La division s’est accentuée lorsque Fritz Jean, Leslie Voltaire et Edgard Leblanc se sont opposés à leur volonté de remplacer Julcène Édouard à la tête de l’AGD. Selon eux, c’est grâce à la performance de ce dernier que l’État dispose actuellement de ressources pour payer les employés, notamment les contractuels et les fonctionnaires.

Les trois Conseillers-présidents cités dans un rapport de l’ULCC dans l’affaire BNC reprochent au Directeur général de l’institution de ne pas avoir enterré le dossier. Frustrés par son refus de céder à la pression, ils cherchent désormais à obtenir son remplacement à tout prix, animés par un esprit de revanche. Toutefois, Fritz Jean, Leslie Voltaire, Edgard Leblanc, Régine Abraham et Frinel Joseph dénoncent ce qu’ils considèrent comme une tentative flagrante de sanctionner un homme dont le seul tort est d’avoir accompli son travail avec rigueur et indépendance. Le remplacer maintenant, sous la pression de ceux qu’il dérange, serait perçu comme un signal désastreux, susceptible de provoquer l’effondrement du CPT.

Concernant la DG de la PNH, c’est le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé qui a initié la demande de révocation de Normil Rameau, rejoint ensuite par Gérald Gilles et Emmanuel Vertilaire. Leur objectif n’était pas motivé par une faiblesse dans la lutte contre le banditisme, mais plutôt par une volonté de contrôler les contrats lucratifs de la PNH. Le président du CPT, Fritz Jean, ainsi que Leslie Voltaire, s’opposent fermement à ce changement. Ils préconisent plutôt une collaboration entre la Primature et la PNH pour rétablir la sécurité dans le pays.

Selon notre source, En ce qui concerne des institutions comme le BMPAD, la SNGRS et la SONAPI, le président du CPT ne s’oppose pas aux changements envisagés à leur tête. Toutefois, il estime que le CPT a déjà procédé à trop de changements dans l’administration publique, ce qui ne contribue en rien à la mission prioritaire du gouvernement : rétablir la sécurité et organiser des élections.

Même avec l’éventuelle arrivée de Laurent Saint-Cyr à la présidence du CPT en août prochain, il ne pourra ni procéder à des changements à la tête des directions générales, ni effectuer de remaniement ministériel, car il ne disposera pas de la majorité qualifiée de 5 membres sur 7 nécessaire pour prendre les grandes décisions.

La CARICOM consulte déjà les acteurs politiques haïtiens en vue de préparer l’après-CPT.

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