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Samedi 9 janvier 2021 ((rezonodwes.com))–Comme beau­coup d’entre nous, la Terre était pres­sée de passer en 2021. En effet, en 2020, elle a battu 28 fois le précé­dent record du jour le plus court, enre­gis­tré en 2005, d’après le Tele­graph. Elle n’avait pas tourné aussi vite depuis 1960. Ce rythme inha­bi­tuel soulève de nombreuses ques­tions que les scien­ti­fiques vont devoir éluci­der.

En tour­nant à une vitesse inha­bi­tuelle, la planète bleue a fait tomber tous les records. Le 19 juillet 2020, elle a été 1,4602 milli­se­condes plus rapide à effec­tuer sa rota­tion qu’un jour normal (86 400 secondes). Ces accé­lé­ra­tions, bien qu’in­fimes, se sont répé­tées tout au cours de l’an­née.

Pour­tant, la tendance obser­vée depuis des décen­nies pointe vers un ralen­tis­se­ment du rythme de rota­tion de la Terre. Les scien­ti­fiques avaient l’ha­bi­tude de recti­fier le temps atomique inter­na­tio­nal (TAI) en ajou­tant un seconde dite « inter­ca­laire », pour allon­ger l’an­née et rester dans le rythme de notre planète. Mais c’est la première fois qu’ils envi­sagent d’en­le­ver une seconde depuis la mise en place du TAI.

« Il est tout à fait possible qu’une seconde inter­ca­laire néga­tive soit néces­saire si le rythme de rota­tion de la Terre augmente encore, mais il est trop tôt pour dire si cela est suscep­tible de se produire », a déclaré au Tele­graph le physi­cien Peter Whib­ber­ley, du labo­ra­toire natio­nal de physique au Royaume-Uni. « Il y a aussi des discus­sions inter­na­tio­nales sur l’ave­nir des secondes inter­ca­laires, et il est égale­ment possible que la néces­sité d’une seconde inter­ca­laire néga­tive pousse la déci­sion à mettre fin aux secondes inter­ca­laires pour de bon », ajoute-t-il.

C’est le Service inter­na­tio­nal de rota­tion de la Terre et des systèmes de réfé­rence (IERS), basé à Paris, qui est chargé de déter­mi­ner s’il est néces­saire d’ajou­ter ou de sous­traire une seconde inter­ca­laire. Avec une année 2021 prévue pour être encore plus rapide que la précé­dente, les scien­ti­fiques devront rapi­de­ment prendre une déci­sion, ou lais­ser le temps astro­no­mique et le temps atomique suivre deux courses diffé­rentes.

Source : The Tele­graph