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Vendredi 29 janvier 2021 ((rezonodwes.com))–

Tous les départements du pays sont à la cime d’un désarroi et à la ceinture gauche des faiblesses mixées, ordonnées et établies. C’est une démarche qui déborde sur la vue d’une population nue et étouffée comme l’araignée et son piège de midi pour attraper quelques moustiques des rues de la vie. Depuis lors, l’audience est là, mais les virgules nous manquent. Et voilà, lire les déchets de la cité est une phrase de contraintes et de rages en prononciation.

Entre temps, il y a une lecture plurielle qui arrose le désert national en opinions vicieuses, en querelles partisanes, en conformisme d’un poste contre-faim et en déchirures verbales dans les mains de sang et d’insatisfaction d’un chœur d’aba (contraire de VIV) en répétition. Alors, il faut souligner que l’aba représente un je-ne-veux-plus ou un non sec faisant place à un supposé oui, donc méconnu. L’aba est toujours en promenade comme le devenir douteux d’un pays qui s’annule dans l’hybridation des maux politiques. Quelle atrocité !

À dire, l’aba haïtien peut acheter un autre aba pour contrecarrer un ancien aba : c’est l’opportunisme en itinéraire. Donc, l’aba est toujours présent. Mais, l’aba quotidien – encore moins son prétendu ennemi- ne défend pas un pays de productions, de valeurs et de responsabilités citoyennes. Ici, hélas, tout est confusion et déception conduisant à l’immoralité et à la dérive : Pays des yeux mouillés et des abus légitimes. C’est ainsi que l’aliénation politique combine la subtilité du jeu qui vise l’élaboration des obstacles pour annuler les défenses collectivement nationales au profit des personnalismes arbitraires, cyniquement mal-humains et l’architecture de la destruction des projets d’envie-vivre et des tentatives de participation. 

Alors, la ballade des ineptes au pays ciselé continue en défilé d’horreur pour vendre la démocratie des cons ou la démagogie politique haïtienne : Chaos en fleur, risques lunatiques, et littérature mensongère des dirigeants non-adultes en habilité politique. C’est une danse bouleversée de peur en maquillage d’enlèvements fertiles, cela s’entend politisée. Et la peur, c’est le contrôle d’État tyrannique. Toute peur populaire est proportionnelle à l’imposition du cinéma vital catastrophique d’un gouvernement qui pense demeurer au pouvoir pour l’épanouissement de sa qualité d’insouciance et de sa biopolitique chimérique tout au long du chemin. 

En Haïti, à l’heure actuelle, en plus des radoteurs politiques, il y a des prometteurs de tout qui veulent toucher le soleil des quartiers dans la nuit des peines. Il y a aussi des fournisseurs élégants de chômages et des kidnappeurs formellement équipés, des journalistes qui se donnent à la mendicité: Pas de carrière à l’honnêteté. Tout le pays est presque en deuil d’intégrité. Haïti est plus misérable qu’être dans la misère, mais cette dernière est là -bien présente- comme une plante arrosée par les faiseurs de maux, les semeurs de troubles, les dirigeants nécropolitiques qui transforment le terroir en en un camp de concentration. Voilà, un pays qui marche à la désolation profonde et aux regards fatigués. Mais, toutefois, c’est un pays qui espère vivre sa vie. Bref, rêvons ensemble ! 

En effet, la beauté de la misère haïtienne continue et persiste comme les eaux débiles qui échangent l’anxiété pour la comédie des habits en putréfaction organisée. Tout est bleu mélancolique dans les jambes d’une ville qui arpente sexe et breuvage pour soulager sa douleur quotidienne. Alors, si le fatalisme est présent, le bonheur ou la circulation paisiblement méritée des oiseaux-citoyens ne viendra pas : La ville est en cimetière d’un parleur sauvagement orphelin de propositions dignes. 

Cependant, la ville est pleine d’intellectuels. Énervés et fâchés. Toutefois, l’intellectualisme sans la fertilité responsable est insuffisant. Si l’intellectuel est énervé de manière statique, seul le superflu des nuits est raison dans son combat d’inertie. Alors, il est temps de réagir dans un mouvement conscient conduisant au dynamisme solidaire et durable ; c’est-à-dire, on nous kidnappera tous – l’ombre méchante- si le jardin des positions contraires ne s’arrange en notes musicales pour donner fleurs parfumées aux désordres putrides. Hélas, en Haïti le mal est bienheureux grâce à la beauté de la corruption. 

Toujours les rongeurs, encore les rongeurs. Ces rongeurs…Ils défilent, ils pillent, ils piaffent, et tuent pour allumer la sauvagerie sociale. Toutefois, il y a des résistances qui fabriquent des danses. Mais, il nous faut une résistance et une danse uniques pour détruire le singulier de la peur imposée. Bien entendu, planifier l’unicité de la résistance ne tuera pas la grandeur de la pluralité des différences, sinon, ce sera la brillance politique des faisceaux convergents optant pour la démocratie et la louange des résolutions aux problématiques liées aux désordres structurels. 

De toute façon, la laideur sociale est présente, le faire-semblant aussi : les gens de la ville, malgré tout, prétendent que tout va bien. Quelle absence de conscience, quel chagrin de réveil absolu… Tout est parti à la colline des oublis et le politique marche à la prétention des obligations de son rôle. Alors, la bêtise prend son style de ré majeur pour alimenter l’échec en folie. Voilà, c’est une immense crise. Tout est en crise, ici en Haïti. Donc, besoin d’haïtiens !

En effet, le besoin d’haïtiens implique la tuerie de l’insouciance et l’implémentation de l’empathie démocratique dans la politique pour que la liberté soit présence et jouissance. Voilà, Haïti est libre mais, sa population ne l’est pas.

La liberté, de ce fait, n’est pas la proclamation des victoires d’autrui, non plus ce fanfarisme éclairé sur l’orgueil historique des gens de grandeur et de position protectrices. Aucune liberté doit être ce vantardisme en mains de fleurs dans les sites de sang intrépide, digne et solidaire… La liberté est -en toute essence- contraire à la misère. Toute liberté implique richesse et paix, bien-être et union nationale ; alors, il faut mettre un « alto » à la confusion entre la liberté du sol et le vivre libre des habitants.

Disons, un peuple qui navigue dans la crasse jouit seulement de l’existence (existence fortuite) mais, il ne vit pas ; donc,il n’est pas libre. 

Et, qui veut sortir de la misère n’expose pas son être citoyen et/ou humain au conformisme partisan étant un élément de la corruption : C’est le clientélisme satisfait, et cela tue.

Mais, hélas, l’être haïtien alimente sa propre misère à travers ses choix de musiques nues en gouvernance harmonieuse, de cela profite le politique de la ruine…

Céïde Alexis Joanel Kaki
22/01/2021