URosa Elena Bonilla, ancienne Première Dame de la République de Honduras, arrêtée mercredi pour des allégations de corruption, est détenue dans une prison pour femmes près de Tegucigalpa, a rapporté vendredi la Cour suprême. Mme Bonilla qui a comparu vendredi à sa première audience devant les tribunaux, est formellement accusée de «détournement de fonds publics, blanchiment d’argent et association illicite de malfaiteurs».
L’OEA applaudit cette démarche de la justice de Honduras qui ne viendrait pas parler d’immixtion dans les affaires internes du pays. L’aide humanitaire de Taïwan détournée par l’ex-1st Lady de Honduras qui comparait vendredi devant un juge
Tegucigalpa, samedi 3 mars 2018 ((rezonodwes.com)).-Un juge anti-corruption qui a émis le mandat d’arrestation à l’encontre de Rosa Elena Bonilla, épouse de l’ancien président hondurien Porfirio Lobo (2010-2014), a fixé une audience préliminaire pour le vendredi 2 mars écoulé, avait indiqué aux journalises, Melvin Duarte, le porte-parole de la Cour Suprême de Justice de Honduras.
L’audience suspendue tard vendredi, après plus de dix heures de débat, sera reprise samedi matin à 10:30. Selon l’acte d’accusation du ministère public, « plusieurs personnes ont reçu des chèques sans justification légale affectant des fonds destinés au bureau de la Première Dame pour des travaux sociaux« .
Entre autres, l’ancienne First Lady hondurienne est arrêtée sous la base d’une accusation portée contre elle, à savoir, qu’en 2017, elle aurait transféré de l’argent d’un compte du Palais présidentiel à son compte personnel, quatre jours avant que son mari, Porfirio Lobo (2010-2014), laisse le pouvoir.
En outre, dans cette affaire de corruption à haut niveau en Honduras, un beau-frère de l’ex-Première Dame, Mauricio Mora, a été placé en détention au pénitencier national. Il fut également capturé mercredi à Tegucigalpa.
Selon la Mission d’Appui contre la Corruption et l’Impunité en Honduras (MACCIH), affiliée à l’OEA), Mme Bonilla est formellement accusée de «détournement de fonds publics, blanchiment d’argent et association illicite de malfaiteurs».
Pour sa part, le secrétaire général de l’OEA, Luis Almagro, a déclaré dans un message diffusé sur son compte Twitter [@ OEA_MACCIH], que « c’est le genre de plan d’action que nous voulons voir exécuter » tout en soutenant « les résultats concrets de la lutte contre la corruption dans le respect d’un état de droit et sans préjuger des cas des personnalités médiatiques« .
Selon MACCIH, pour les besoins de ses activités, l’ex-Première Dame Bonilla Bonilla avait un compte placé dans une banque locale, dénommé Palais Présidentiel/ Bureau de la Première Dame. Ce compte avait des revenus jusqu’à l’ordre de 94,6 millions de lempiras (3,9 millions de dollars) provenant de différentes sources, y compris l’ambassade de Taiwan au Honduras.
(photo: l’ex-première dame, paire de menottes aux poignets vendredi, regagne sa cellule)