Les journaliste énoncent ouvertement l’impunité mise en évidence par l’échec des enquêtes policières et judiciaires sur les meurtres et disparitions de nombreux journalistes en Haïti : le photojournaliste Vladjimir Legagneur, le 14 mars 2018, l’assassinat du copropriétaire de Radio Sans Fin (RSF), Rospide Pétion, le 10 juin 2019, et l’assassinat du correspondant de Radio Méga à Hincha, Néhémie Joseph, le 10 octobre 2019.
Mercredi 10 mars 2021 ((rezonodwes.com))–Des journalistes haïtiens et dominicains ont appelé « ceux qui détiennent actuellement le pouvoir en Haïti à respecter et à garantir la liberté de la presse dans ce pays« , telle, ont-ils spécifié, qu’elle est inscrite dans la Constitution haïtienne et dans divers instruments internationaux ratifiés par le parlement haitien.
Dans un communiqué de presse, les journalistes s’inquiètent de la détérioration de la sécurité en raison de l’aggravation de la crise socio-politique que connaît Haïti depuis plusieurs années.
Ils ont exprimé leur préoccupation quant aux déclarations faites par le président de facto d’Haïti, Jovenel Moïse, le lundi 22 février 2021, lors d’une réunion par vidéoconférence avec les membres du Conseil de sécurité de l’ONU. Moise qui « prend le mensonge pour une vertu« , selon Dr. Josué Renaud de NERHO, a indiqué que « des gangs se déguisent souvent en manifestants et en journalistes pour attaquer nos policiers en service« , alors que la DEA vient tout juste d’arrêter un bandit « grand ami » du président Tèt Kale impliqué dans le trafic de stupéfiants.
« Nous comprenons que cette déclaration met en danger la vie des journalistes dans l’exercice de leurs fonctions. », ont souligné les travailleurs de la presse.
Ils ont également fustigé les autorités policières et judiciaires haïtiennes pour leur lenteur à élucider la disparition du photojournaliste Vladjimir Legagneur, le 14 mars 2018, l’assassinat du copropriétaire de Radio Sans Fin (RSF), Rospide Pétion, le 10 juin 2019, et l’assassinat du correspondant de Radio Méga à Hincha, Néhémie Joseph, le 10 octobre 2019.
Ils ont dénoncé l’impunité mise en évidence par l’échec des enquêtes policières et judiciaires sur les meurtres et disparitions de nombreux journalistes en Haïti.