Les dictateurs trouvent toujours toute sorte d’appui sauf celui pouvant conduire leur peuple à sortir réellement du sous-développement.
Mercredi 10 février 2021 ((rezonodwes.com))–Condamné à l’assistanat, Haïti, le seul état en faillite des Caraïbes, est sombré dans une rapide débâcle depuis son retour à la dictature, le 7 février 2021, soit 35 ans après le « déchoukaj » des Duvalier.
« Un juge à la Cour de Cassation – (Cour Suprême aux USA) – ne mérite pas un tel traitement. Il n’y a rien sur le plan de droit de le garder en prison ainsi que les 22 autres inculpés arbitrairement en plein milieu de la nuit« , a martelé Maître Jacquenet Occilus affirmant que le juge Yvickel Dieujuste Dabresil, 52 ans, n’est pas justiciable devant un tribunal de droit commun vu son statut de juge à la Cour de Cassation.
Il a branlé en compagnie de plusieurs autres avocats du Barreau de la Capitale, une action en Habeas Corpus pour essayer d’obtenir aujourd’hui-même sa relaxation. Toutefois, le commissaire du gouvernement de la Croix-des-Bouquets, accusé d’être au service du Palais National, et fuyant ses responsabilités, est allé une fois de plus « se cacher » en laissant à la doyenne la pénible tâche de prouver qu’elle est une femme de « caractère » capable de placer le mot du droit.
Le président de facto Jovenel Moise, en mission de rétablir la dictature en Haïti, a « réduit le pays comme si nous étions tous des idiots« , a mentionné Me. Occilus, estomaqué par les actions de l’équipe encore au pouvoir illégalement ne « pouvant prévaloir qu’il y a effectivement un complot contre la sûreté de l’Etat, le 7 février dernier« .
Jovenel Moise et son équipe sont « des illégaux et ont mis la constitution en veilleuse« , a soutenu l’homme de loi depuis le Tribunal de Première instance de la Croix-des-Bouquets.
« Malgré l’envoi de M. Dabrésil au cabinet de d’instruction, ceci ne légalise pas une arrestation arbitraire dès le départ« , a rappelé Occilus précisant que le juge d’instruction « ne peut pas interroger Dabrésil, il ne peut que le remettre en liberté, s’il a un brin de respect pour la loi« .