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« Mon mandat est de 3 ans et je ne cours pas après un second, donc j’assume ma fonction de DG de la PNH sans désintéressement » a confié ouvertement mercredi après-midi Michel-Ange Gédéon au journaliste-vedette de Scoop FM, Gary Pierre-Paul-Charles, en revenant d’une audition au Parlement

Port-au-Prince, mercredi 22 novembre 2017 ((rezonodwes.com)).-S’exprimant avec pragmatisme, Michel-Ange Gédéon, dans l’un des rares entretiens accordés à la presse haïtienne, est revenu sur les derniers incidents malheureux survenus à Grand Ravine où un ou des policiers d’une escouade de la DDO, auraient sommairement exécuté 5 paisibles citoyens.

« C’est plus qu’une nécessité pour moi de faire toute la lumière afin de ramener le calme dans la cité et au sein de la force » s’est exclamé le DG de la PNH ayant mis une dizaine de minutes à étaler les faits déroulés à Grand’Ravine, la semaine dernière.

M. Gédéon a tenu à préciser qu’il n’existe aucun dysfonctionnement dans la chaîne de commandement de l’institution policière qui, désormais, depuis le 18 novembre 2017, n’est plus la seule force armée du pays.

« Des allégations d’exécutions sommaires de paisibles citoyens ont conduit la PNH à l’ouverture d’une enquête pour déterminer les degrés de responsabilité de chacun » a avancé Michel-Ange Gédéon souhaitant se débarrasser aux conclusions du rapport, d’un ou quelques éléments tapageurs de la troupe au lieu de perdre toute une unité.

Gédéon rappelant avoir conduit plusieurs opérations quand il fut lui-même à la tête de la DDO, a laissé entendre qu’il avait tout fait pour éviter des dommages collatéraux. Pour s’assurer que le message du respect de la vie d’autrui soit bien capté et transmis à qui de doit, le DG a révélé la tenue d’une rencontre à cet effet avec tous les Directeurs départementaux de la PNH.

Des images-video ont permis clairement de constater sur les lieux de l’institution protestante à Grand’Ravine où des victimes furent enregistrées également, la présence de certaines autorités, a déclaré Gédéon, sans pour autant révéler leurs noms.

Le DG de la PNH qui affirme tout le long de l’entretien avec les 3 journalistes-commentateurs de « Ayiti Deba » n’avoir pour unique boussole que la loi, s’est dit prêt à appliquer toutes les recommandations du rapport d’enquête de l’Inspection Générale, néanmoins il n’a pas précisé la date butoir de sa publication.

Signalons qu’une ligue de pasteurs protestants attendent toujours des excuses publiques de la part des autorités haïtiennes n’ayant pipé mot jusqu’à présent depuis cet incident regrettable du 13 novembre dernier qui a coûté la vie à 10 personnes dont 2 dans les rangs de la police.

Rappelons que Armand Louis, directeur de l’Ecole Maranatha de Bolosse, arrêté le même jour puis libéré lundi dernier, a été maltraité par des policiers durant leurs descentes des lieux à la recherche de présumés bandits armés opérant en toute impunité à Grand’Ravine.

Un rapport imminent des organismes de défense des droits humains est également attendu sur la question.