Allez demander au président Jovenel Moise, le champion de la lutte anti-corruption, combien a coûté au fisc haïtien son périple d’une semaine en Europe, vous n’auriez certainement pas la réponse de sitôt…et vous pourriez même entendre des zélés et aveuglés fanatiques PHTK vous dire « pa antre nan sak pa gade’w ». Cependant, en France où M. Moise se retrouvait en compagnie de « vendeurs de black-out« , les français ont exigé des explications au Premier-ministre Edouard Philippe à propos d’un voyage effectué à Tokyo dont les frais pour l’affrètement d’un avion seraient évalués à 350000 euros
Paris, mercredi 20 décembre 2017 ((rezonodwes.com)).-Les français, contrairement aux haïtiens qui ont avalé parfois le grain de l’oubli, sont revenus sur le voyage qu’a effectué le Premier-ministre Edouard Philippe à Tokyo, dans la nuit du 5 au 6 décembre dernier, en affrétant un Airbus A340 pour transporter 60 personnes.
Le coût de ce vol qui est évalué à 350 000 euros a défrayé mercredi la chronique des journaux en France au point que le PM s’était vu obliger de venir s’expliquer, a constaté un collaborateur de Rezo Nòdwès à Paris.
« J’assume complètement cette décision, je l’assume tellement que je veux l’expliquer » a déclaré mercredi matin Edouard Philippe sur RTL, ajoutant que « je reconnais que les sommes sont toujours impressionnantes (…) C’est compliqué de déplacer le premier-ministre, et c’est cher« .
Le PM qui a en outre laissé entendre qu’il voulait être de retour à temps en France pour éviter que les deux chefs de l’Exécutif ne se retrouvent pas en même temps en dehors du pays, a précisé que « la règle, c’est que dans toute la mesure du possible on essaie de faire en sorte que le PM ou le chef de l’Etat soient sur le territoire ».
Pour certains analystes interrogés par France Info, « le Premier-ministre a assumé ses conneries« , mais pour l’instant, aucun commentaire des citoyens n’est allé dans le sens de sa démission.
Un vol qui a coûté près de 6 000 euros par personne, beaucoup moins cher que le billet de l’avion Concorde affrété par l’ex-Première Dame Michèle Bennet qui revenait une fois de New York à Port-au-Prince, aux dernières heures florissantes de la dictature de Jean-Claude Duvalier.