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Plus de 1, 320.000 haïtiens ont un besoin urgent d’une assistance alimentaire, selon FAO.

Dans son dernier rapport trimestriel, paru la semaine dernière et publié dans « Perspectives de Récoltes et Situation Alimentaire« , le FAO (Programme  des Nations-Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture) dresse un sombre tableau de l’insécurité alimentaire en Haïti qui est, toujours selon le rapport, le seul pays d’Amérique Latine et des Caraïbes à se retrouver en situation de grave insécurité alimentaire.

Rome (Italie), dimanche 17 décembre 2017 ((rezonodwes.com)).-En déclarant qu’Haïti va bientôt envoyer des vivres au peuple du Venezuela, après avoir parcouru les lignes de ce dernier rapport trimestriel de FAO sur la situation de l’insécurité alimentaire grave menaçant le pays, ne nous sommes-nous pas exposés à la risée du monde.

Toutefois, la réalité du terrain en Haïti, écrit FAO, à la 7ème page du rapport, est « qu’en raison de l’impact d’une sécheresse récurrente en 2014 et en 2016, ajoutés aux effets dévastateurs des ouragans Matthew et Irma (2016 et 2017), il est estimé qu’environ 1.32 millions d’ haïtiens sont dans un besoin urgent d’une aide alimentaire« .

« L’impact récent de l’ouragan Irma devrait également compromettre la sécurité alimentaire des Haïtiens« , mentionne FAO.

Le FAO qui, à aucun moment n’a fait état de la « Caravane de changement » dans ses deux derniers rapports de septembre et de décembre 2017, prévoyait pour 2017 une récolte incertaine de maïs. Selon ses prévisions établies, la récolte du printemps dernier qui représente 60% du total, était inférieure à celle de 2016 en raison de l’impact d’une sécheresse prolongée étalée entre juin et juillet 2017.

A signaler que la sonnette d’alarme tirée par FAO sur l’insécurité alimentaire menaçante, touche non seulement Haïti, mais aussi des pays d’Afrique et d’autres de l’Asie en conflit, tels la Somalie, le Soudan, l’Afghanistan. Ils ont tous un dénominateur en commun: la corruption, à tous les degrés de l »appareil d’Etat.

Par contre, le gouvernement d’Haïti par la voix de son président M. Jovenel Moise, dans sa « Déclaration de Paris« , empêche officiellement toute poursuite et analyse du rapport de la Commission-Beauplan par le Sénat. Dans un tel cas, la lutte contre la corruption a une bien belle définition très mal définie. Que tant de bouches à nourrir et tant d’adultes à apprendre à pêcher avec les $2.5 milliards détournés de Petro Caribe. Et aujourd’hui, nous serions très loin d’une menace d’insécurité alimentaire nonobstant les désastres naturels.