Il faudrait attendre encore un autre siècle pour entendre le parlement haïtien arriver à de telles décisions quand le Sénat, pour commencer, se montre manifestement incapable de sanctionner des actes de corruption avilissant et appauvrissant le pays. Ailleurs, aux Etats-Unis, offusqués des inconduites sexuelles du législateur républicain Don Shooter, les Représentants de l’Arizona ont voté en faveur de son expulsion de la Chambre Basse

Phoenix, jeudi 1er février 2018 ((rezonodwes.com)).–Pratiquement presqu’à l’unanimité, 56 voix pour et 3 contre, la Chambre Basse de l’Etat de l’Arizona a approuvé jeudi la destitution du député Don Shooter accusé d’avoir sexuellement harcelé plusieurs femmes pendant des années.

Don Shooter, accusé d’inconduites sexuelles, devient ainsi le premier parlementaire d’un US State à être radié des bancs de la liste de législateurs, depuis qu’ est apparu aux Etats-Unis le mouvement « Me too » (moi aussi).

Avant que l’Assemblée parvienne au vote, l’accusé Shooter en s’adressant pour la dernière fois à ses pairs, a déclaré que « le temps passé s’en était allé et qu’il ne reviendrait plus…J’ai fait des choses stupides« , avant de présenter ses excuses.

Se retrouvant devant le fait accompli et acceptant la fin de son mandat prématuré, ayant toutefois voté NON, le parlementaire Shooter a laissé tomber son microphone sur son bureau et s’est retiré de la séance plénière.

Contrairement à Haïti où le parlement à l’instar de l’Exécutif tèt kalé, est accusé par la majorité des citoyens d’accorder des primes à la corruption et l’impunité, jusqu’à tenter mercredi soir, d’empêcher le rapport Petro Caribe de suivre son cours normal de l’histoire, le gouverneur de l’Arizona, Doug Doce, a, dans un communiqué de presse, déclaré « soutenir la décision de l’ Assemblée des Députés ».

« Il n’y a pas de place pour ce genre de comportement« , a déclaré le gouverneur républicain.

Signalons que pour parvenir à la décision d’expulser un des leurs, les parlementaires de l’Arizona se sont basés sur un rapport diligenté par des dirigeants républicains concluant « qu’il y avait des preuves crédibles que Don Shooter (également un républicain) s’était comportée de façon inappropriée avec au moins 7 femmes et leur avait créé un environnement au sein du Parlement de l’Arizona« .