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Mardi 26 janvier 2021 ((rezonodwes.com))–  »Aucun chef de mission diplomatique, ambassadeur ou consul général, n’a été approuvé par le Sénat haïtien, durant le mandat du Président Jovenel Moïse », a confié un parlementaire à Rezo Nòdwès.

La raison est simple. L’élu du Parti Tet Kale PHTK n’a jamais voulu se conformer aux prescrits constitutionnels, préférant agir à sa guise ou selon les vœux de ses commanditaires.

Le parlementaire soutient que Jovenel Moïse n’a jamais transmis au Sénat de listes d’ambassadeurs ou de consuls généraux pour ratification, se contentant de nommer des chargés de mission, en attendant patiemment le dysfonctionnement du parlement pour officialiser son pouvoir absolu.

Pourtant, l’article 141 de la constitution de 1987 amendée se lit comme suit :
 »Le Président de la République, nomme, après délibération en Conseil des Ministres, puis approbation du Sénat, le commandant en chef des Forces Armées d’Haïti, le commandant en chef de la Police Nationale, les Ambassadeurs et Consuls généraux et les conseils d’administration des organismes autonomes. »

Le Chef de l’État, tout au long de son mandat, s’est comporté comme un roi ou un empereur au-dessus des lois, estimant que ses actions et paroles font loi. Outre la nomination irrégulière des membres de la diplomatie, Jovenel Moïse, depuis des années, a laissé sombrer les institutions hattiennes dans une situation de mauvaise gouvernance, avec des responsables intérimaires, afin de mieux les contrôler et de mieux les utiliser pour arriver à ses fins personnelles.

Ainsi, en 2021, les dirigeants de la quasi-totalité des institutions haïtiennes sont mal nommés, du Conseil Électoral, en passant par les FAd’H, la PNH, la BRH, la BNC, les consulats, les ambassades, et …, le Sénat.

Et, dès le 7 février 2021, Jovenel Moïse, lui-même sera un Président … de facto!