D’un côté, le président est « mis en accusation pour violation de la Constitution », selon des députés-interpellateurs, il aurait outrepassé ses pouvoirs et ses compétences… De l’autre, la première Dame, Martine Moise, visée par une plainte pour l’affaire des $27 millions débloqués pour Dermalog, alors que la Cour des Comptes n’avait pas donné un avis favorable. Ainsi va la République dans un amusement extravagant au doux parfum de scandale entourant les plus hautes autorités de l’Etat du pays le plus pauvre et le plus corrompu de la région des Caraïbes.

Les personnalités citées dans la plainte, entre autre Martine Moise, figurent, l’ancien ministre de la Justice et de la Sécurité publique, Heidi Fortuné, l’ex ministre de l’Économie et des Finances, Jude Alix Patrick Salomon, le directeur général de l’ONI, Jude Joseph Hélibert, le ministre démissionnaire de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle, Josué Agénor Cadet.

Lundi 19 août 2019 ((rezonodwes.com))– Des irrégularités relevées dans le contrat engagé par l’État haïtien avec la firme allemande Dermalog pour la fabrication des cartes d’identification nationale, sont mises en cause par les plaignants. Ces derniers ont, le lundi 19 août 2019, saisi le tribunal de première instance de Port-au-Prince contre la première Dame, Martine Moise.

Les plaignants se sont faits accompagnés de leur avocat
pour déposer une plainte au greffe du Tribunal de première instance de
Port-au-Prince contre la première Dame, Martine Moise, citée dans le dossier Dermalog. Cette décision, selon les initiateurs
de la démarche, fait suite au rapport de la Commission éthique et
anti-corruption du Sénat relevant certaines anomalies.

‘’Les conclusions du
travail des Pères conscrits ont révélé que la Cour supérieure des Comptes et du
Contentieux administratif a donné un avis défavorable au contrat.
Cela témoigne qu’il y avait eu trafic
d’influence, abus de fonction et violation de la loi de passation de marché
public’’
a réagi Etzer jean Louis.

Choix d’un
juge d’instructeur

Le contrat en question pour lequel un montant de plus 27 millions a été décaissé relève des zones d’ombre, poursuivent les citoyens ayant saisi la justice. De Juillet à août 2018, un décaissement avoisinant les 8 millions de dollars américains tirés des fonds Petro Caribe n’a pas été validé par la CSC/CA, ont-ils rapporté.

Par ailleurs, l’un des avocats de la partie civile affirme
être confiant quant à l’aboutissement du dossier. Marc Antoine Maisonneuve, avouant
avoir renoncé l’option du Commissaire du Gouvernement en raison de complicité
présumée avec l’Exécutif, dit faire foi au doyen du tribunal de première
instance de Port-au-Prince pour le choix d’un juge instructeur.

’Étant donné que
les chefs de poursuite sont choisis par l’Exécutif, il était préférable de saisir
le Doyen. Après réception de la requête, nous sommes convaincus que le juge va
choisir un juge pour conduire l’instruction’’
présume Marc Antoine
Maisonneuve.

Parmi les personnalités citées dans la plainte figurent la
première Dame, Martine Moise, l’ancien ministre de la Justice et de la Sécurité
publique, Heidi Fortuné, l’ex ministre de l’Économie et des Finances, Jude Alix
Patrick Salomon, le directeur général de l’ONI, Jude Joseph Hélibert, le
ministre démissionnaire de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle,
Josué Agénor Cadet.