Jeudi 1er février 2018 ((rezonodwes.com))– Le président Donald Trump peut avoir raison quand il dit que les États-Unis gaspillent de l’argent en envoyant de l’aide à des pays étrangers, a rapporté le journal Bloomberg qui se base sur les déclarations du président de l’une des nations appelées « shithole » (trou de merde) par Trump, Haiti.
Dans une interview accordée à Bloomberg Politics, le président haïtien, Jovenel Moise, s’est dit « surpris » par la remarque désobligeante, « bizarre », que Trump aurait faite à propos d’Haïti lors d’une réunion de la Maison Blanche sur l’immigration le mois dernier. Après avoir lu cette information sur Twitter, Moise déclare avoir convoqué des diplomates américains pour une explication, et a révélé que l’un d`entre eux était « embarrassé » et « à court de mots ».
Malgré le langage peu diplomatique, les deux dirigeants trouveraient un terrain d’entente en matière d’aide étrangère, a souligné l`auteur de l`article, Ezra Fieser. Trump a menacé de couper le financement et s’est plaint que les États-Unis n’ont pas reçu assez en retour de ces pays. Moise a déclaré que des milliards ont été gaspillés en Haïti.
« Actuellement, en Haïti, l’argent des contribuables étrangers, votre argent, est gaspillé », a déclaré le président dans cette interview. «Chaque année, nous recevons de 1,2 à 1,4 milliard de dollars d’aide, ou plus. Cependant, tout est consommé dans un état de désordre. »
Trump aurait décrit Haïti et des nations africaines non spécifiées comme des « pays shitholes » dans une discussion animée sur la réforme de l’immigration avec les législateurs américains le 12 janvier. Il a ensuite posté sur Twitter qu’il « n’a jamais dit quelque chose de péjoratif sur les Haïtiens autres qu’Haïti est, un pays très pauvre et troublé. »
Haïti, le pays le plus pauvre de l’hémisphère occidental, a également attiré l’attention ces derniers mois lorsque Trump a réformé la politique d’immigration des États-Unis, favorisant les travailleurs instruits et qualifiés par rapport aux immigrants des pays pauvres d’Amérique latine et des Caraïbes.
L’administration a retiré Haïti d’une liste de pays éligibles aux programmes de visas de travail temporaire et prévoit de mettre fin à un programme qui protège des dizaines de milliers d’Haïtiens de la déportation.