Communiqué

Vendredi 2 août 2019 ((rezonodwes.com))– La Ligue pour l’Émancipation et l’Avancement des Droits Humains (LEADH), au regard des conditions infrahumaines auxquelles s’expose la population, lance un appel citoyen à chaque haïtien et entité composant la société à se mettre à la recherche des voies et moyens pour éviter au pays une autre catastrophe et, pour enfin, accéder au bien-être.

En effet, un simple diagnostic prouve que depuis les événements des 6 et 7 juillet 2018, les conditions de vie chaque haïtien se détériorent à un rythme sans précédent.   

La dégradation est telle qu’il est mal à propos de parler des droits humains dans le pays. Car, la vie de chacun et de chacune est suspendue à un grand hasard. L’on est exposé à toutes les formes d’insécurité (physique, économique, sociale, culturelle, environnementale, psychologique).

Cette situation risque de propulser le pays dans un chaos généralisé qui est de nature à engendrer une occupation militaire dont le peuple haïtien aura encore à se battre pour s’en défaire. En termes d’indices de développement humain, les statistiques établissent que l’environnement global est hostile à toute initiative de développement et de bien-être.

Car, fondamentalement, il existe une corruption systémique dans tous les compartiments sociaux du pays. Et, le dernier classement de Transparency International vient prouver que le pays se trouve dans une position de paria (score 20/100 – 161/180 pays).

En ce sens, les indices indiquent que les dirigeants du pays, la classe politique, la classe d’affaires, le fonctionnaire public et la plupart des dirigeants des organisations de la société civile entretiennent entre eux des relations de corruption à la manière d’une mafia.Dans de telles conditions, le malaise est généralisé.

Et, se basant sur la complexité des problèmes, l’incapacité des parties en présence d’en pouvoir trouver une solution exclusivement haïtienne et le déficit criant de crédibilité du Président Jovenel Moise à inspirer confiance à une bonne frange de la population, l’Organisation suggère à ce qu’il fasse appel aux Nations-Unies pour apporter une aide technique de façon à établir la logistique afin de mettre sur pied une commission (inter) nationale de vérité sur tous les crimes économiques et financiers qui ont été commis depuis le départ des Duvalier jusqu’à son mandat inclusivement.

Ce, à la manière de l’Afrique du Sud au lendemain de l’apartheid pour les crimes politiques.

Ainsi, à travers des Etats-généraux de la nation, l’on pourra élaborer les voies et moyens pour démarrer le développement du pays sur de nouvelles bases. Ce, en réconciliant la nation avec elle-même.

Fait au siège de l’Organisation, les jour, mois et an que dessus.  
Pour l’Organisation :                                      

Me Quesner STEPHEN,                   
Avocat – criminologue                       
Coordonnateur général