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Alors que l’assassinat du président Jovenel Moïse continue de secouer la conscience nationale, une voix notable s’élève pour défendre la souveraineté judiciaire d’Haïti. Me André Michel, figure éminente de l’opposition politique et fervent défenseur des droits démocratiques, a réitéré sa position en faveur d’un procès sur le sol haïtien des présumés assassins colombiens détenus dans le pays.

Dans une déclaration passionnée sur X (anciennement Twitter), Me Michel a insisté sur la nécessité pour Haïti de juger ces hommes conformément aux lois nationales, rappelant que la justice haïtienne doit être le seul arbitre de cette tragédie. Cette position soulève des questions fondamentales sur l’indépendance des institutions judiciaires du pays et les pressions internationales auxquelles elles font face.

Pour Me Michel, l’extradition des suspects représenterait une atteinte grave à la souveraineté d’Haïti. « Juger ces individus à l’étranger reviendrait à délégitimer nos tribunaux et nos institutions judiciaires », a-t-il affirmé dans sa déclaration. Ce positionnement reflète une volonté de renforcer la confiance des citoyens envers le système judiciaire haïtien, souvent critiqué pour ses lenteurs et son manque de transparence.

Cependant, certains observateurs soulignent les défis colossaux auxquels fait face le système judiciaire haïtien, notamment les ressources limitées, l’ingérence politique et les conditions carcérales précaires. Pour d’autres, cette situation pourrait offrir une opportunité de prouver que le pays est capable de rendre une justice équitable, même dans des cas aussi complexes que celui-ci.

Outre sa défense de la souveraineté judiciaire, Me André Michel a lancé un message fort aux autorités de transition, en particulier au coordonnateur du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), Leslie Voltaire. Il a mis en garde contre toute tentative de manipulation ou d’ententes douteuses dans la gestion de ce dossier sensible.

Cet avertissement témoigne de l’importance d’une gestion rigoureuse et transparente de l’affaire, afin d’éviter tout soupçon de corruption ou de compromission. Dans un contexte où Haïti cherche à tourner la page sur des décennies d’instabilité politique, les yeux du monde sont braqués sur cette affaire comme un test pour la crédibilité du gouvernement de transition.

Pour de nombreux Haïtiens, l’assassinat de Jovenel Moïse est bien plus qu’un crime odieux : il incarne les fractures profondes d’un État en quête de reconstruction. Juger les responsables sur le territoire national pourrait ainsi représenter une avancée symbolique dans la lutte pour restaurer l’autorité des institutions et renforcer la démocratie.

Cette affaire ne concerne pas seulement la mémoire du président assassiné, mais aussi l’avenir d’Haïti. Comme l’a rappelé Me André Michel, le chemin vers la justice est indissociable du respect de la souveraineté nationale. Alors que le pays cherche à se relever de ses blessures, cette affaire est une opportunité cruciale pour réaffirmer la force de ses institutions et la détermination de son peuple à construire un avenir plus juste.

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