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En attendant une évaluation de la première journée du lundi, la grève générale lancée à l’initiative du Comité des syndicats haïtiens pour le respect de la Constitution pour dénoncer les cas de kidnapping a été largement suivie à Port-au-Prince et ailleurs.

Port-au-Prince, lundi 1er février 2021 ((rezonodwes.com))–Dans des gares-routières, aux premières heures du lundi 1er février, les véhicules desservant les différents circuits de la capitale manquaient à l’appel, pouvait-on observer. Les liaisons Pétion-Ville|Port-au-Prince, Pétion-Ville|Delmas, Pétion-Ville|Frères, véritable poumon socio-économique de la capitale, demeuraient sans vie. D’autres villes de province comme Saint-Marc, les Cayes sont pratiquement à l’arrêt. Parallèlement, dans les stations, des citoyens s’impatientaient à l’idée de pouvoir se déplacer pour vaquer à leurs activités.

À la première journée de la grève, le grand commerce, les activités scolaires, les institutions publiques ont été observés au point mort dans plusieurs coins de Port-au-Prince.

Des bureaux publics visités à Delmas, au centre-ville de Port-au-Prince et à Pétion-Ville ont gardé leurs portes fermées. Tableau similaire pour les écoles publiques et privées pratiquement dysfonctionnelles au lancement de la grève.

La majorité des entreprises commerciales, un nombre important de banques commerciales ont baissé leur rideau de fer. Les rares commerçants à décider de livrer service, gardent un œil vigilant sur la rue, constate-t-on. S’il est vrai que la chaussée n’a été décorée de barricades de pneus enflammés, de carcasses de véhicules, des pierres, cependant des citoyens craignent la résurgence des actes de violence en raison de la fragilité du contexte.

 La Police nationale d’Haïti (PNH), dans certains endroits stratégiques, est absente comparativement aux mouvements de grève précédents où les forces de l’ordre y maintenaient une présence soutenue pour dissuader les fauteurs de trouble de tout excès et de dérapage, en misant sur l’usage excessif et abusif des gaz lacrymos.

Hervé Noël
vevenoel@gmail.com