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Dimanche 28 février 2021 ((rezonodwes.com))–Plusieurs milliers de personnes ont manifesté aujourd’hui en Haïti contre le gouvernement et pour le respect de la Constitution lors d’une marche appelée par le secteur protestant, l’opposition et la société civile.

Différents syndicats se sont réunis pour le quatrième dimanche consécutif pour exiger que le président Jovenel Moïse se retire et quitte le Palais national, considérant que son mandat a expiré le 7 février.

La marche a débuté sur le viaduc de la capitale, rebaptisé le Carrefour de la Résistance, et tout au long du parcours par des avenues comme Delmas, Panaméricaine ou Canapé Vert, des centaines de personnes se sont jointes au cortège, parmi lesquelles des personnalités culturelles ou politiques connues.

Les manifestants étaient escortés par des groupes musicaux qui jouaient sur des plateformes mobiles, tout en répétant des slogans tels que « A bas la dictature, Haïti est souverain », ainsi que des messages sévères à la mission des Nations Unies dans le pays.

Ils ont également critiqué l’influence de l’administration américaine dans les affaires intérieures, et le soutien qu’elle apporte toujours au président, malgré la pression populaire.

La marche a également dénoncé la recrudescence de l’insécurité, des enlèvements et des assassinats, notamment à Port-au-Prince.

Peu avant cette manifestation, ils ont tué un médecin du Canapé Vert, qui se consacrait entièrement à sa communauté, ils l’ont tué parce qu’il ne se laissait pas kidnapper. Nous devons dire que c’en est assez », a déclaré un manifestant près de la commune de Pétion Ville.

Après le 7 février, les protestations en Haïti se sont intensifiées, alors que le président prétend rester en fonction pour faire pression en faveur d’un référendum et d’élections générales, législatives et locales.

Pour l’opposition et une grande partie de la société civile, ces processus ne seront pas équitables, et ils prétendent qu’ils pourraient profiter au parti au pouvoir qui a passé la dernière décennie au pouvoir.

Les forces de l’opposition insistent sur la nécessité d’une transition d’au moins deux ans, de réorganiser les institutions de l’État et d’organiser ensuite des élections.