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Crocodiles venimeux, requins-bouledogues, vautours diurnes, boas nocturnes, caméléons, éléphants, scorpions, cobras, rhinocéros, lions, loups, kangourous, léopards, hippopotames, chauve-souris, tigres, jaguars violents indomptables et indomptés ; nos villes et nos bidonvilles sont transformés en une jungle enragée, ensanglantée, foulée par les espèces les plus viles, les plus débiles et les plus agressives. Les fruits des 800% bullshit ont tenu la promesse des fleurs de la démence et de la dégénérescence des structures et superstructures de l’Etat. Compliments PHTK !

Samedi 13 mars 2021 ((rezonodwes.com))– Des prédateurs indigènes et allogènes pour allumer sans le moindre gène des bougies pathogènes et criminogènes, Haïti souffre d’un cancer multiforme en phase terminale qui a atteint son système nerveux piloté dans la risibilité par une lignée recherchée de maniaques et de détraqués. Syndrome pyrogène des complexés et désaxés à la tête de la Cité, les serrures des cages sont brisées, les portes grandes ouvertes pour assurer la fuite des monstres assaillants, furieux, cornus, bien garnis et aux morsures mortelles dans la mission chaotique de balayer les antagonistes et dévorer les proies au cours de leurs passages cycloniques. Piteusement, notre courageuse Police Nationale d’Haïti en a fait les frais.

Non bien imbus de la victimisation à la Frankenstein, les officiels créateurs du monstre ont loupé la fin du scénario de la jungle où la bête finit toujours par ruiner la vie de son propre maître. De manière inopportune, c’est toujours à leurs vieux jours que les mourants se rendent compte que la beauté de la vie consiste à « poursuivre plutôt le bonheur au lieu des folles ambitions ». Le faux ingénieur pète une fois de plus en un discours Gwovan Ti-Lapli pour promettre en vain de débarrasser Haïti des forces chtoniennes qu’il fédère lui-même pour des missions lucifériennes. Jovenel a zézayé ; Ti-Lapli a corrigé son cahier en lui rappelant ses responsabilités dans les crimes odieux, notamment dans cette scène d’horreur au Village du Diable qui a endeuillé et avili l’institution prestigieuse de la PNH. C’est extrêmement grave !

Puisse Port-au-Prince ne se caricaturer à la Mogadiscio !

Cela fait presque quatre décennies depuis que La Somalie voit rouge, du sang innocent de femmes, d’enfants et de jeunes coulés à flot dans toutes les rues. Un pays morcelé, gangstérisé, coupé de ses artères économiques à cause de la folie incontrôlée et décontrôlée des milices, des affairistes et des groupes armés jusqu’aux dents, Haïti présente les mêmes signes de l’insigne déshonneur engendré par les seigneurs de la férocité. Population de taille similaire à Haïti, les pertes en vies humaines de la guerre de la Somalie sont estimées à environ un demi-million de morts. Attention !

En miniature, le tableau sombre dépeint au cours de ce règne d’ineptie aux axes sensibles de notre Cité – où premier-ministre, ministres, sénateurs, directeurs généraux, président et bandits se côtoient bras dessus bras dessous – Port-au-Prince exhibe les mêmes graffitis funestes de Mogadiscio. La PNH cherche vivement les criminels ; pourtant ces derniers sont des familles et alliés qui mangent dans les mêmes assiettes que la présidence ; ils chantent dans les mêmes micros que les sénateurs ; ils dansent les mêmes meringues que le Premier-ministre de facto qui les bichonne et leur parle dans une profonde affection paternelle. Triste !

Ce climat délétère d’un terrorisme interne et d’une insécurité macabre dorés d’un kidnapping musclé de connivence avec la présidence qui sape les pylônes de la sureté de l’Etat, traduit le climax d’une criminalité catastrophique.

Le vendredi 13 se vit pour un groupuscule superstitieux comme une date maudite aux Etats-Unis, dans un esprit paranoïaque au point que des peureux font certaine fois usage du fameux prétexte « Call Sick », en évitant de prendre le highway pour se pointer au boulot. De manière insolite, se décoreraient aux Etats-Unis quelques hôtels dépourvus de chambre 13 et s’érigeraient des gratte-ciels sautant le treizième étage. La filmographie hollywoodienne est enrichie d’œuvres diaboliques imaginatives génératrices d’hallucinations et de cauchemars « irréels » pour saisir cette date fétiche de la nation à la devise « In God We Trust ».

Pour Haïti, en particulier pour notre brave PNH, au gouvernail catastrophique, les démons se seraient trompés d’un jour de moins en des sacrifices humains spectaculaires où l’inappétence, l’insomnie et la schizophrénie ont envahi des cœurs et des esprits au bercail et à la diaspora, plutôt un Vendredi 12. Des têtes décapitées, un uniforme sacré aux épaulettes de la victoire de la liberté ridiculisé dans la boue, dans le sang des nôtres issus de la matrice populaire qui se baignent dans leur propre sang, le diable a festoyé en envahissant les cœurs vides, les psychopathes et les cerveaux empestés de haine pour activer les moteurs de cette scène tragique. Cet acte odieux témoigne de  la perte d’humanité de certains corps sans têtes et sans cœurs téléguidés par une matière grise criminelle qui les fédère, les bichonne et les équipe d’un arsenal de guerre que les policiers savaient visionner uniquement dans les films Rambo et Commando. Les « Apredye » de facto sont tombés sur la tête !

O rage ! Cette énorme ignominie encaissée par la PNH et par toute une patrie pétrie et meurtrie dans une médiocratie rancie qui nourrit un banditisme robuste aux kalachnikovs, mitraillettes, M-16, M-50, M-60, rockets, ne devrait pas rester impunie. Connue pour son hospitalité, son esprit de solidarité, mère de la trilogie magique : « Liberté, Egalite, Fraternité », Haïti a vécu dans sa chair et dans ses veines une violence interne extrême. C’était un vendredi 12. Nos sincères sympathies aux familles des policiers qui ont avalé leurs extraits de naissance dans l’indignité lors de cette mission stupide, insouciante et méchante planifiée par Léon Charles, au service des familles et alliés aliénés à la tête de notre Cité délabrée.

« Que les philosophes deviennent rois », Socrate !

Par chimiothérapie ou par miracle, le rétablissement de ce malade en coma depuis un lustre nécessiterait que les bistouris de la science et de la conscience opèrent sans délai une intervention chirurgicale salvatrice. Sinon, cette grossesse politique ectopique va finir par accoucher une crise démesurée dans un cocktail explosif d’un miséréré à son apogée attisé par la prolifération, comme des champignons, des champions du crime protégés par la connivence officielle de cette matière grise criminelle au chevet de ce régime pétrophobe. Volontairement incapables de traquer les animaux détraqués qui matraquent, décapitalisent et décapitent des têtes innocentes, la solution ne saurait être l’apanage de ces receleurs paranoïaques qui hébergent les bandits et les criminels sous leurs jupons pestilents.

Il revient à la conscience généralisée de se dépêcher de tirer la sonnette d’alarme afin de stopper ces séries itératives de péchés, d’ineptie et de flagornerie exponentielle d’un ensemble d’officiels démentiels. Triste d’observer confirmée avec autant de ferveur, la véracité de la théorie du « Broken Window Effect » émise par les psychologues Américains James Wilson et Georges Kelling qui stipule que le larcin impuni se convertirait plus tard en un crime odieux. En absence de balise, une seule fenêtre brisée prête le flanc à l’effondrement de tout un ensemble de gratte-ciel, susceptible de sombrer comme un château de carte. Port-au-Prince en est la preuve la plus éloquente. Tour de Babel !

Pire que des espèces animales comme des écureuils et des chevreuils, le deuil nous inquiète à un seuil psychique critique. Qui pis est, sous la complicité exceptionnelle de fauteuils officiels qui adulent les criminels mais qui acculent la sérénité des liens fraternels sains. D’un côté, les gangs sont légalement fédérés, des prisonniers en fuite, des kidnappeurs libérés et les dignitaires imposteurs continuent de déblatérer qu’ils en ont le contrôle. D’un autre côté, les familles sont désagrégées, la jeunesse dépravée, la police blasée, l’avenir hypothéqué et le peuple végète dans le miséréré. Le démon a envahi notre petit monde. Merci PHTK !

Les dégâts ont été de taille. Evidemment, la raison finit toujours par chasser la déraison qui s’exprime en des cris tonitruants d’animaux fous. Mais, ce n’est pas dans cette passivité et cette léthargie que le sage le remporte sur le sauvage. « Fingers crossed », sceptiques et perplexes, le bon sens se demande quels chasseurs vont pouvoir saisir les taureaux par les cornes afin de les vacciner pour estomper cette rage tragique débouchant sur un fardeau accablant pour la population bafouée, humiliée, maltraitée, sans force et sans soutien.

Sans fantaisie, sans détour, sans tenir un discours truffé d’hypertrophie dans une philosophie sophiste, la perspicacité réitère de manière laconique, si carton rouge n’est pas brandi au plus vite à ces cons et démons au timon de nos institutions stratégiques, Haïti aura bu la ciguë.

Haïti n’en peut plus. Peuple, élevez vos linteaux ; laissez entrer la justice et la lumière dans notre Cité.

Carly Dollin

carlydollin@gmail.com