La famille Buteau peine encore à surmonter cette épreuve difficile qu’est l’emprisonnement illégal de leur frère Louis Buteau. Au moment d’évoquer le profil, le vécu de Louis Buteau, l’émotion a rempli la voix de l’historien Pierre Buteau et celle du docteur Jean Hénold Buteau
Jeudi 4 mars 2021 ((rezonodwes.com))– Les jours se suivent mais ne ressemblent pas pour les familles Buteau, Gauthier, Veillard, Dabrésil depuis l’arrestation le 7 février dernier de 18 citoyens, lors d’une intervention des éléments de l’Unité de sécurité générale du Palais national (USGPN) dans l’habitation Petit-Bois.
Les chefs d’accusation de tentative de coup d’état, d’association de malfaiteurs, de complot contre la sureté intérieure de l’État retenues contre ces personnes confortent la thèse d’une incarcération politique, a martelé Jean Hénold Buteau.
Avec la gorge nouée, le médecin évoque un sentiment de fierté et d’amertume à voir son frère croupir dans la prison pour une cause politique. ‘’J’ai eu peur, en même temps ça m’enthousiaste de voir que mon frère ait été incarcéré par ce régime. Ces fossoyeurs de la nation ne partagent pas les valeurs d’honnêteté’’.
Pierre Buteau, de son coté, évoque l’arrestation d’un compagnon de route, un homme dévoué à la cause de l’écologie. Louis ‘’Loulou’’ Buteau, fonctionnaire de l’État, se trouvait à Petit-Bois pour planifier des projets sur l’environnement, contrairement à la thèse de planifier un coup d’État, rappelle Buteau, avec la voix altérée.
Le directeur exécutif du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH), Pierre Espérance appelle au relèvement de la justice opérant sous la coupe réglée du PHTK. Le militant des droits humains estime opportun que les acteurs judiciaires saisissent l’opportunité pour libérer les 17 prisonniers politiques, arbitrairement détenus à la Croix-des-Bouquets.
‘’Un jour ou l’autre, ces oppresseurs vont devoir rendre compte de leur acte. Ces prédateurs des droits humains seront jugés par devant le tribunal de l’histoire’’, avise Pierre Espérance.
Entre-temps, la famille Buteau affirme avoir vécu avec angoisse les évènements du 25 février dernier, durant lesquels la prison civile de la Croix-des-Bouquets a été attaquée.
Hervé Noel