Vendredi 25 décembre 2020 ((rezonodwes.com))– Les deux géants technolgiques américains, Google et Facebook. se sont engagés à s’entraider pour préparer leur défense face à une enquête antitrust sur leur accord visant à travailler de concert dans le secteur de la publicité en ligne, selon un rapport du Wall Street Journal publié mardi.
Le Wall Street Journal a pu consulter la version non censurée de la plainte déposée la semaine dernière par dix États américains. Le quotidien explique que Google et Facebook ont accepté de coopérer et de s’aider pour l’enquête antitrust. C’est un moyen pour eux de répondre ensemble aux investigations.
Facebook a assuré que ses accords avec Google n’avaient pas pour but de nuire à la concurrence. Mais plutôt d’offrir plus de choix aux annonceurs et aux éditeurs. « Toute allégation selon laquelle cela cause du tort à la concurrence ou toute suggestion de mauvaise conduite de la part de Facebook est sans fondement », indique un porte-parole de Facebook. Pour sa part, un porte-parole de Google dit que ce type d’accord est courant.
Selon le quotidien, la version non censurée de la plainte précisait que Facebook se verrait attribuer un « pourcentage prédéfini » des enchères publicitaires de Google et qu’un document interne du géant des réseaux sociaux décrivait l’accord comme «plutôt bon marché».
Google a utilisé le langage de « Star Wars » comme nom de code pour l’accord, selon la plainte. Le brouillon de la plainte indique que cet accord était connu sous le nom de « Jedi Blue ».
Des documents internes de Google, eux aussi retirés de la version finale de la plainte, indiquaient que l’accord permettrait de « créer un fossé » pour éviter d’entrer en concurrence directe avec Facebook.
La plainte en elle-même stipule que Google et Facebook étaient conscients que leur accord pourrait déclencher des enquêtes antitrust et ont discuté de la façon de les traiter, dans un passage qui a été suivi de suppressions importantes.
La plainte est l’une des trois actions judiciaires distinctes lancées en deux mois par des autorités étatiques et fédérales contre Google aux États-Unis.
Facebook est également visé par une plainte portant sur l’acquisition de l’application de partage de photos Instagram et la messagerie instantanée WhatsApp.