Vendredi 25 décembre 2020 ((rezonodwes.com))–Mon grand frère et ami-mentor, Frantz Rimpel a écrit aujourd’hui, sur un forum Whatsapp (Hayti Renewed Ministries) que « Nous, Haïtiens, ne devrions pas vivre en cas clos. Chaque personne devrait faire un petit effort, même le plus petit, pour améliorer le bien-être général de l’humanité. Mais, vous savez que le plus gros travail à faire, c’est d’unir les Haïtiens, pas pour une cause conjoncturelle seulement, mais qu’il devienne une habitude chez nous et de manière durable. » Il poursuit « qu’au nom de la patrie commune, que l’on cesse de se considérer comme frères ennemis. Chaque personne devrait faire un petit effort, même le plus petit, pour améliorer le bien-être général de l’humanité. »
L’ami Frantz se passe de présentation dans le milieu touristique haïtien pour avoir travaillé pendant cinquante ans à l’Hôtel Villa Créole qui n’existe plus et était Manager pendant une trentaine d’années à cette entreprise prestigieuse qui faisait la fierté du secteur hôtelier haïtien. C’est un monsieur qui a bossé dur pour gagner sa vie et qui a le respect de ses pairs et que l’on peut pointer du doigt comme un Haïti authentique, consciencieux, conséquent et intègre. Sans nul doute, vous n’avez jamais entendu parler de Frantz Rimpel, tout simplement parce que chez nous, on ne fait pas cas des modèles valeureux, des professionnels intègres, et pères et mères de famille responsables.
Un ami et frère du forum, le Pasteur Mislet Févry, un combattant et guerrier spirituel a répondu à Frantz que « c’est très important, nous sommes arrivés à un moment pour vider nos contentieux, afin de contribuer ensemble à une nouvelle Haïti selon le plan divin. » Je crois personnellement qu’il est difficile de vider les contentieux avec quelqu’un qui est abusé, embêté, possédé et qui est même faux. C’est le dilemme d’Haïti et de nous autres. Vous faites tous les efforts pour respecter quelqu’un, vous êtes toujours là pour lui; mais jamais il n’est jamais disposé à t’aider. Et, quand vous décidez à poser le problème, il vous considère comme un ennemi qu’il doit abattre. Et, si par malheur, tu savais l’aider financièrement; il va dire à tout le monde que tu lui as adressé des reproches en public. Je suis né haïtien; de par la formation reçue de mes grands-parents, parents et professeurs, de la vie; je suis devenu Haytien. J’aurai toujours cette bonté de cœur qui me porte à gémir face à l’infortune, la misère et la pauvreté des autres.
Ma foi en JÉSUS-CHRIST a bien soulevé des montagnes dans ma vie et celle de bons amis et compatriotes qui prient. Nous devons réaliser que nous sommes impuissants face à la réalité macabre que nous vivons et remettre notre cause entre les mains de notre Créateur. J’ai réalisé depuis plusieurs années que la crise haïtienne ou le dilemme haïtien ne peut être résolu avec les palabres de petits bouffons qui ne pensent qu’à leur petite personne. Voilà pourquoi je rive mes regards vers celui qui a Eté, qui Est et qui sera, Jésus-Christ. Nos soit disant élites n’ont aucune velléité de faire bouger les choses au pays de Jean Jacques Dessalines. Nous vivons un complot dans le mal et pour le mal des différentes élites haïtiennes, en connivence avec le CORE GROUP.
« Notre impuissance est maintenant devenue la puissance silencieuse et soutenante de notre vie de prière. Un cœur humble et contrit sait qu’il ne peut rien mériter devant Dieu, et que tout ce qui est nécessaire est de se réconcilier avec son impuissance et de laisser notre Dieu saint et tout-puissant prendre soin de nous, tout comme un enfant s’abandonne aux soins de sa mère. »
Le fameux théologien Norvégien Ole Hallesby, célèbre auteur de plusieurs livres sur la prière a écrit en 1931 : « Ainsi, notre impuissance devrait nous rendre attachés à Dieu et nous rendre plus fortement dépendants de Lui que les mots ne peuvent décrire. Souvenez-vous des paroles de Jésus: «Sans moi, vous ne pouvez rien faire» (Jean 15 v 5). En une seule ligne, Il nous dit ici ce qu’il nous faut toute une vie pour apprendre, et même lorsque nous atteignons les portails de la mort, nous n’avons pas appris si pleinement. Je ne me lasse jamais de souligner notre impuissance, car c’est le facteur décisif non seulement dans notre vie de prière, mais dans toute notre relation à Dieu. Tant que nous sommes conscients de notre impuissance, nous ne serons dépassés par aucune difficulté, dérangés par une détresse ou effrayés par un obstacle.
Nous n’attendrons rien de nous-mêmes et apporterons donc toutes nos difficultés et entraves à Dieu dans la prière. Et cela signifie lui ouvrir la porte et donner à Dieu l’occasion de nous aider dans notre impuissance au moyen des pouvoirs miraculeux qui sont à sa disposition. » Nous ne disons à personne de rester les bras croisés et d’attendre la manne qui ne viendra pas si nous n’intercédons pas et préparer le terrain à travers nos actions nobles et notre bonté de cœur dans une symbiose et harmonie de cœurs aimants.
L’homme haïtien, émule de François Duvalier et de Jean Bertrand Aristide, est foncièrement ingrat, rancunier, orgueilleux, hypocrite, irréligieux, et méchant. Nous comprenons bien que deux cents ans de matraquage ont eu le dessus sur nos frères et sœurs qui sont pris dans l’engrenage de la petitesse, de la bassesse et de l’égo surdimensionné. Il est fort de le dire, mais «
Tous les Haïtiens sont fous ; et la plupart sont fous aliénés. » J’ai soutenu cette thèse, huit années de cela à Boston en Mai 2012, lors de la rencontre annuelle des professionnels en santé mentale d’origine haïtienne aux Etats-Unis. Malgré tout, nous devons nous battre pour eux, car la métaphysique, La Sainte Bible et JÉSUS-CHRIST enseignent que l’on doit vivre pour supporter, aimer et vivre bien avec les autres dans une perspective de communauté d’intérêts.
L’Haitien est saccadé, torturé et humilié partout où il passe, même dans son patelin. C’est chiant ce que nous vivons aujourd’hui dans ce qui devrait être la terre de liberté. Nous ne sommes même pas considérés comme des chiens. Aux yeux de nos bourreaux et des nègres de maison qui nous dirigent, nous ne sommes même pas des chiens ; nous n’existons pas tout simplement. Quand on évolue avec nos frères et sœurs, l’on doit prier fort pour ne pas sombrer dans le « zen et le tripotay », la haine, la médisance et l’hypocrisie.
Nous fixons notre regard sur celui qui a vécu dans la Sanctification et nous nous battrons pour rester « moun », devenir plus « moun » de jour en jour; et vivre notre « mounité » (Henock Franklin) dans toute sa splendeur en regardant vers la CROIX. Je ne célèbre pas la Noël, tout simplement parce que c’est la fête de l’hypocrisie par excellence. On devrait donner à ceux qui sont démunis, surtout, et non à nos amis qui ne manquent de rien. Pouvons-nous souhaiter meilleurs vœux à ce peuple exsangue ? Nos élites ont tué à nouveau Jésus-Christ, le Fils de l’Homme comme les Rabbins Juifs.
Je vous invite, chers compatriotes, à prier pour le changement de cœur chez l’homme haïtien, l’homme noir, et les humains déshumanisés sur cette terre en péril. C’est notre cœur qui est pourri et qui cesse de ressentir des émotions face à la faiblesse, la douleur, la maladie, l’inconfort, la faim, la misère et la pauvreté des autres. Nous devons lutter pour rester « moun ».
Avec JÉSUS-CHRIST, le modèle de citoyen, d’ami fidèle, de frère bon par excellence, nous pouvons améliorer notre être ; et marcher à pas joyeux sur ces traces. Plus que jamais, l’Haïtien a besoin d’entendre un autre son de cloche, car il est fixé dans le « passé qui combat le présent, et qui doit être oublié. »
Notre peuple souffre par faute de connaissance, d’entente, de fraternité, de convivialité, d’utilisation à bon escient des ressources disponibles, de visionnaires, de leaders d’exécution et d’une vision commune viable. Nombreuses sont les personnes qui s’interrogent sur le sens de leur existence. A quoi bon vivre ? A qui, à quoi sert mon travail ? La vie se résume-t-elle à l’éternel métro, boulot, dodo ? Le théologien Jean Monbourquette propose dans son livre « À chacun sa mission » au lecteur un projet ambitieux : découvrir sa mission personnelle. La mission d’une personne, c’est l’orientation donnée à sa vie en accord avec l’appel de son âme.
Elle peut revêtir diverses formes : un idéal à poursuivre, une passion, un but à atteindre, un désir profond et persistant. Jean Monbourquette s’inspire de la dynamique de toute démarche initiatique qui comprend trois étapes : devant son passé révolu, savoir lâcher prise ; approfondir son identité et sa mission ; et risquer un nouveau départ dans la vie. Nous devons prier pour que l’Esprit Saint puisse révéler à nous tous, progénitures de Jean Jacques Dessalines, notre destin sur cette terre latrinisée.