Indexé sur les réseaux sociaux, l’ancien DG de la Télé Nationale et ministre nommé de la Culture au sein du cabinet Michel, Pradel Henriquez. dans une lettre ouverte au président de la Chambre des Députés, Gary Bodeau, dénonce le manque de discrétion dans le travail de la commission parlementaire chargée d’étudier les pièces des membres du gouvernement en formation
Port-au-Prince, mercredi 27 août 2019 ((rezonodwes.com))–
Monsieur Gary BODEAU
Président de la Chambre des députés
Palais Législatif.-
Honorable président,
Je vous présente mes compliments pour le travail combien colossal que vous réalisez au sein de la Chambre des députés.
Cependant, je suis extrêmement choqué de voir mon nom personnel figurer dans une soi-disant liste de ministres non éligibles, laquelle liste s’est mise à circuler sur tous les réseaux sociaux, hier dimanche.
Je pense qu’au sein du système parlementaire, il existe des mécanismes faits pour protéger l’intégrité des ministres et encourager la discrétion dans le travail des commissions, voire sanctionner si possible, ce genre de «fuites en avant» qui peuvent être préjudiciables aux personnalités concernées.
Celles-ci, parfois, ne sont même mises au courant de quoi que ce soit. Elles entendent leurs noms dans la presse ou ailleurs, alors qu’entre-temps il y a un rapport qui, par définition, doit d’abord s’élaborer dans la sérénité, puis s’achever de la meilleure manière, pour enfin être présenté à votre auguste Assemblée qui le lit, l’évalue, l’assume, le vote à la majorité et se l’approprie en dernier lieu.
En un mot, le rapport final reste et demeure, avant tout la propriété de toute une assemblée, au nom de laquelle la noble commission travaille.
Je ne voudrais pas vous écrire ici au nom d’une fonction à convoiter, ou à envisager. Mais plutôt, au nom du respect des règles et des valeurs qui doivent prévaloir en toute circonstance.
Vous vous efforcez, tant bien que mal, lors des assemblées que vous présidez sous l’œil des caméras du monde entier, de faire appliquer ces règles et ces principes nécessaires à la bonne marche de notre République. Allons-y jusqu’au bout de la loi. Car, après tout, nul n’est au-dessus de la loi.
Veuillez agréer, Honorable président, l’expression de ma haute considération et de mes patriotiques salutations.
Pradel HENRIQUEZ
003-211-342-7