Alors que lundi et mardi à New York, les cours du pétrole ont terminé en baisse, le ministre haïtien des Finances annonce une « probable augmentation des prix des produits pétroliers », lors d’un point de presse tenu lundi 5 novembre 2018
Port-au-Prince, mardi 6 novembre 2018 ((rezonodwes.com))- Le gouvernement à la recherche de plusieurs dizaines de millions de dollars américains pour l’organisation des prochaines législatives, alors qu’actuellement le Sénat dysfonctionnel, en mode vacances, parallèlement aux députés, parait d’aucune utilité au pays, envisage d’augmenter le prix du gallon des produits pétroliers à la pompe.
A New York, mardi, le prix des barils continue de baisser depuis l’entrée en vigueur lundi des mesures punitives américaines contre l’Iran, apparaissant finalement moins rigoureuses qu’il a été annoncé.
Le président américain, Donald Trump, a par ailleurs déclaré qu’il pourrait ramener le pétrole iranien à zéro immédiatement mais il ne veut pas créer un choc sur le marché, afin a-t-il avancé, pour ne pas faire monter les prix.
En Haïti, le ministre Ronald Gray Décembre, un habitué du ministère des Finances et témoin privilégié des événements de juillet, a tenté de faire croire que « l’augmentation du prix du gallon de carburant n’aura aucune répercussion directe sur les prix des différents circuits de transport« ajoutant que des subventions du gouvernement à l’étude, se feront sur une autre forme directe au bénéfice de la population pour reprendre les vieilles rengaines de l’ex-ministre Guyler C. Delva, sous un autre format.
Les dérivés du pétrole, considérés comme un produit transversal, notons-le, engendrent en Haïti qu’à chaque augmentation du prix du gallon à la pompe, une hausse vertigineuse des produits de première nécessité au moment où la devise nationale est à son niveau le plus bas (74 G/1$) depuis l’arrivée du président Jovenel Moise au Palais National.
A signaler que, selon des dernières prévisions, le prix du pétrole pourrait davantage chuter avec les extractions de cet or noir qui ont atteint un niveau record aux États-Unis et l’agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) a, mardi, révisé à la hausse ses prévisions pour 2019, à raison de 12.1 millions de barils par jour.
Signalons également qu’en République Dominicaine, chaque fin de semaine, depuis le début d’octobre, pour éviter la grogne des syndicats de transporteurs, les autorités révisent à la baisse, le prix de tous les produits pétroliers incluant le « gaz blan« .