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Le gouvernement haïtien, par le biais de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC), a officiellement lancé, ce jeudi 2 août 2025, les consultations nationales en vue de l’élaboration d’une nouvelle stratégie nationale de lutte contre la corruption. L’événement, présidé par le Directeur général de l’ULCC, Me Hans Jacques Ludwig JOSEPH, a réuni de hautes autorités de l’État, des partenaires internationaux ainsi que des représentants de la société civile.

Dans une déclaration publiée sur son compte officiel, Me Hans JOSEPH, qui préside également le comité d’élaboration de cette stratégie, a affirmé que ces consultations visent à recueillir les avis, propositions et critiques de tous les secteurs vitaux du pays, dans le but d’aboutir à une politique nationale anticorruption « ambitieuse mais réaliste » pour la prochaine décennie.

Le Canada s’est vivement félicité de l’approche adoptée. Dans une déclaration publiée sur Twitter/X, l’ambassade du Canada en Haïti a exprimé son appui à la démarche :

« Le Canada applaudit les démarches inclusives vers l’élaboration d’une nouvelle stratégie nationale anticorruption. Nous félicitons l’engagement continu de l’ULCC et de son Directeur général, Me Ludwig Hans Joseph, dans le renforcement de la lutte contre la corruption. »

De son côté, Mme Ulrika Richardson, Représentante spéciale par intérim du Secrétaire général des Nations Unies et Coordonnatrice résidente, a réaffirmé le soutien du système onusien à ce processus crucial, insistant sur l’importance d’un cadre de gouvernance renforcé pour favoriser la stabilité et le développement.

Dans son discours, le Ministre de la Justice et de la Sécurité Publique, Me Patrick Pélissier, représentant le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé, a rappelé l’urgence d’agir :

« Il est temps d’effacer le nom d’Haïti de la liste des rares pays ne disposant pas d’une stratégie nationale anti-corruption à jour. »

Il a assuré que le gouvernement soutient pleinement cette démarche et a exhorté tous les acteurs à s’engager activement pour garantir des résultats concrets.

Pour le Ministre de l’Économie et des Finances, M. Alfred Metellus, cette initiative constitue un acte de foi en l’avenir :

« La bataille ordonnée contre la corruption reste le seul espoir du développement économique et social d’Haïti. »

Le Directeur général de l’ULCC a tenu à souligner que cette démarche ne sera pas simplement technocratique, mais profondément participative et enracinée dans les réalités du pays.

« L’ULCC entend faire de ce processus un véritable espace d’écoute, de participation et d’appropriation », a-t-il affirmé, annonçant que les consultations se poursuivront dans toutes les régions du pays.

Selon Me Hans Joseph, il est impératif de « travailler sans relâche pour faire reculer la corruption, en renforçant la contrainte, en sanctionnant les déviants, en éduquant la population, les jeunes en particulier ».

Le comité d’élaboration, présidé par l’ULCC, rassemble quatorze institutions publiques clés, parmi lesquelles la Primature, les ministères de l’Économie, de la Justice, de l’Intérieur, la Cour Supérieure des Comptes, l’OPC, la CNMP, la DGI, l’IGF, et l’AGD. Cette synergie interinstitutionnelle vise à garantir la cohérence, l’efficacité et la légitimité de la nouvelle stratégie.


Plus de dix ans après l’expiration de la première stratégie nationale adoptée en 2009, Haïti s’engage résolument dans une refondation de sa politique anticorruption, avec l’ambition d’instaurer un cadre référentiel solide pour les dix prochaines années.

En phase avec les bonnes pratiques internationales, ce processus se veut inclusif, rigoureux et porteur d’appropriation nationale. Une démarche saluée par les partenaires bilatéraux et multilatéraux qui y voient un tournant stratégique dans la gouvernance publique haïtienne.

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