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L’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) a donné, ce vendredi, le coup d’envoi des consultations nationales visant à élaborer une nouvelle Stratégie Nationale de Lutte contre la Corruption (SNLCC). La cérémonie officielle, organisée à l’Hôtel Karibe, a réuni plusieurs hautes personnalités, traduisant la volonté affichée de l’État haïtien de renforcer la transparence, la reddition de comptes et la bonne gouvernance.

Le directeur général de l’ULCC, Me Hans Jacques Ludwig Joseph, qui préside le comité chargé de piloter le processus, a insisté sur la nécessité d’« éduquer la population, sanctionner les déviants et renforcer les contraintes » afin de faire reculer la corruption. Il a également promis que la consultation se déploiera dans toutes les régions du pays pour tenir compte des réalités locales.

Le Canada, par la voix de son ambassadeur André François Giroux, a salué l’initiative, soulignant que « le renforcement de la répression de la corruption ne pourra se faire sans une coordination renforcée entre tous les acteurs ».

La Coordonnatrice résidente des Nations Unies en Haïti, Mme Ulrika Richardson, a pour sa part insisté sur l’importance d’opérationnaliser les pôles judiciaires spécialisés, estimant qu’« une stratégie nationale de lutte contre la corruption complète, inclusive et réalisable est une promesse faite au peuple haïtien ».

Le ministre de l’Économie et des Finances, Alfred Metellus, a vu dans ce projet un « acte de foi en l’avenir d’une Haïti prospère », tandis que le ministre de la Justice, Me Patrick Pélissier, représentant le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé, a appelé à agir avec fermeté : « Il est temps d’effacer le nom d’Haïti de la liste des rares pays ne disposant pas d’une stratégie nationale anti-corruption à jour. »

Quatorze institutions publiques clés, dont la Primature, la Cour des Comptes, l’Office de Protection du Citoyen (OPC) et l’Administration Générale des Douanes, participent à l’élaboration de ce document stratégique. Les travaux, inspirés des bonnes pratiques internationales, visent à être inclusifs et rigoureux.

Hier après-midi a été consacré à des ateliers thématiques réunissant des représentants de l’administration, du secteur privé, de la société civile, du monde académique, du secteur religieux et des médias. Les recommandations issues de ces échanges alimenteront la rédaction de la nouvelle stratégie, qui ambitionne de replacer la lutte anticorruption au cœur du développement et de la justice en Haïti.

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