Première femme noire et première avocate du ministère de la Justice à recevoir le Mérite du Barreau pour l’année 2011, Tamara Thermitus, née à Port-au-Prince, a été aussi une des premières juristes au Québec, Canada, à mettre au grand jour les problématiques de la discrimination raciale dans sa profession
Vendredi 22 décembre 2017 (rezonodwes.com).- La présidente de la Commission des Droits de la Personne et des Droits de la Jeunesse (CDPDJ), Tamara Thermitus, a intenté, cette semaine, une action en justice le Protecteur du Citoyen du Québec afin de faire annuler une enquête menée contre elle, suite à des plaintes d’abus d’autorité, de mauvaise gestion et de manque de respect envers le personnel de certains de ses collaborateurs.
L`avocate d`origine haïtienne, qui a déjà déposé sa requête au palais de justice de Montréal, dénonce la «partialité institutionnelle» et «l’esprit fermé» de l’ombudsman indépendant en soutenant que « La communication du projet de rapport au ministre de la Justice avant d’avoir obtenu la version des faits de la requérante constitue une faute et un manquement grave aux règles élémentaires de justice naturelle »
Tamara Thermittus, affirme avoir pris la direction du CDPDJ en février dernier, à un moment où l`institution était « aux prises avec plusieurs problèmes, dont certains sont majeurs ». Selon elle, ce sont les changements qu`elle a voulu apporter afin de «répondre aux exigences de la fonction publique moderne» qui ont dérangé plusieurs employés.
Elle déplore avoir « été irrémédiablement privée du droit de faire valoir sa version des faits – tant sur les allégations qui lui sont reprochées que sur l’intérêt personnel des divulgateurs. »
Tout en indiquant avoir « toujours voulu être entendue par le protecteur du citoyen » pour faire valoir sa version des faits et ses moyens, Mme Thermitus arrive à la conclusion qu’elle « ne peut espérer être traitée équitablement » puisque le rapport non final a été déjà envoyé à la ministre de la Justice, Stéphanie Vallée.
De ce fait, Tamara Thermitus réclame la « cassation de l’enquête par le Protecteur du citoyen », estimant que celui-ci a perdu toute compétence à mener une enquête contre elle.