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Jeudi 7 décembre 2017 ((rezonodwes.com))– Un ancien médecin de la sélection américaine de gymnastique, Larry Nassar, a été condamné jeudi à 60 ans de prison pour détention de matériel pédopornographique par un tribunal du Michigan, selon un quotidien local. Le thérapeute était jugé dans l’un des volets d’un vaste scandale d’agressions sexuelles sur de jeunes athlètes, dont plusieurs médaillées olympiques, qui se sont déroulées sur plusieurs décennies.

Le médecin emblématique de la sélection américaine de gymnastique a écopé de 20 ans de réclusion, la peine maximale, sur chacun des trois chefs d’inculpation pour lesquels il avait plaidé coupable devant le tribunal fédéral de Grand Rapids, dans le nord des États-Unis.

Plus de 37 000 images et vidéos pédopornographiques avaient été retrouvées dans les disques durs de ses ordinateurs, selon les enquêteurs.

«Je n’ai aucun doute sur le fait qu’il a des remords», a réagi devant la presse l’une de ses avocats à la sortie du tribunal, refusant de commenter la sentence.

Larry Nassar, 54 ans, « a démontré qu’il ne devrait plus jamais être en contact avec des enfants », a déclaré la juge du tribunal de Grand Rapids, Janet Neff, cité par le quotidien Lansing State Journal.

Larry Nassar doit encore connaître les décisions attendues en janvier de deux autres cours de l’État du Michigan dans le volet principal de l’affaire qui concerne des accusations d’agressions sexuelles sur au moins 125 athlètes, dont des membres de l’équipe féminine olympique médaillée aux Jeux de Londres (2012). Il a plaidé coupable pour dix chefs d’inculpation et risque la prison à perpétuité.

Ses victimes avaient moins de 15 ans lors des agressions qui se sont déroulées de 1998 à 2015. Le médecin se livrait à des attouchements sur les jeunes filles en prétextant des massages pour soigner des blessures au dos ou aux hanches.

Aly Raisman, McKayla Maroney et Gabby Douglas, toutes trois médaillées d’or olympique, figurent sur la longue liste des victimes du Dr. Nassar. Elles avaient décidé de s’exprimer publiquement après la cascade mondiale de révélations d’abus sexuels déclenchée par l’affaire Weinstein.

«Je ne suis pas une victime, je suis une survivante», a écrit Aly Raisman dans un texte publié jeudi, réclamant des changements «dans les systèmes qui ont encouragé les agresseurs sexuels».