
Très attendu, tout comme pour des millions d’ Haïtiens, le procès de la dilapidation de fonds de Petro Caribe par les régimes Préval-Bellerive, Martelly-Lamothe/Paul, Privert-Enex, Jovenel Moise-Lafontant (pour les 2 derniers tankers reçus en 2017 et 2018); en Algérie, le procès pour corruption de deux anciens Premiers ministres algériens, aux côtés d’autres ex-hauts dirigeants politiques et de grands patrons du secteur automobile, ajourné dès son ouverture lundi à Alger, en raison d’une foule nombreuse et d’une salle trop petite, doit reprendre ce mercredi. La défense a annoncé qu’elle boycotterait sa réouverture, mercredi, rapporte France24.
Alger ! Ah qu’il est bien loin de Port-au-Prince… où corruption et impunité constituent les méthodes de gouvernance…
Mercredi 4 décembre 2019 ((rezonodwes.com))–Selon le journal catholique La Croix, ce procès qui s’ouvre mercredi à Alger, est le premier consécutif aux vastes enquêtes sur des faits présumés de corruption déclenchées après la démission, en avril, d’Abdelaziz Bouteflika, poussé au départ par un mouvement populaire de contestation du régime inédit, après 20 ans passés à la tête de l’Etat.
Les affaires jugées concernent «l’octroi d’indus avantages aux opérateurs de montage automobile», selon le ministre de la Justice, Belkacem Zeghmati.
Parmi les accusés, qui sont tous placés en détention provisoire, figurent notamment deux proches et anciens Premiers ministres de M. Bouteflika, Ahmed Ouyahia, quatre fois chef du gouvernement entre 1995 et 2019, dont trois fois durant la présidence d’Abdelaziz Bouteflika, et Abdelmalek Sellal, qui dirigea le gouvernement de 2014 à 2017, selon Me Bourayou.
Notons que c’est la première fois depuis l’indépendance de l’Algérie, en 1962, que sont jugés d’anciens chefs de gouvernement. Deux anciens ministres de l’Industrie de M. Bouteflika, Mahdjoub Bedda (2017) et son successeur Youcef Yousfi (2007-2019) vont comparaître également mercredi, selon l’avocat.