PAM (Programme Alimentaire Mondial) et FAO (Organisation pour l’Alimentation et l’Agriculture), dans leur dernier rapport, classent Haïti parmi les 16 pays de la planète, l’unique dans l’Amérique, où un quart ou plus de sa population ne mangent pas à sa faim. Le président Jovenel Moise devait en savoir davantage puisqu’il se trouvait lui-même la semaine dernière à Rome au siège de l’une de ces deux agences de l’ONU, qui, conjointement, ont publié lundi une liste de 16 pays dont Haïti, menacés d’insécurité alimentaire et qui nécessitent une aide humanitaire d’une extrême urgence

Rome, lundi 29 janvier 2018 ((rezonodwes.com)).–Selon un dernier rapport de 32 pages soumis par PAM et FAO au Conseil de Sécurité des Nations Unies, pour le mois de janvier en cours, huit (8) pays se retrouvent en situation alimentaire d’extrême urgence, avec un quart ou plus de leur population souffrant d’une grave carence alimentaire.

Le rapport qui identifie au total 16 pays ayant de graves problèmes alimentaires, a néanmoins fait ressortir huit d’entre eux confrontés à des crises alimentaires aiguës ou à des situations d’urgence affectant un quart ou plus de leur population.

Au Soudan, toujours selon le rapport dont Rezo Nòdwès a lu pour vous, le nombre de personnes ayant de graves problèmes d’insécurité alimentaire dans ce pays de l’Afrique centrale, s’élève à 3,8 millions; en Irak, à 3,2 millions; dans le bassin du lac Tchad (entre le Tchad, le Niger, le Nigéria et le Cameroun), 2,9 millions; au Burundi, 1,8 million; et chez nous en Haïti, 1.3 million d’habitants, le seul pays de l’Amérique identifié dans le texte de FAO et de PAM.

Cependant, poursuit le communiqué, le cas le plus inquiétant sur la liste des 8 en situation très critique, est celui du Yémen, où 60% de ses habitants (17 millions de personnes) souffrent de faim sévère, suivi par le Soudan du Sud, avec 45% de la population (4,8 millions) dans une situation similaire.

Dans tous ces cas, la cause sous-jacente des conflits, qui se sont intensifiés au niveau mondial, ont contribué, selon l’ONU, à l’augmentation de la faim après des années de déclin de la guerre, sauf, constatons-nous, que dans le cas d’Haïti, corruption et mauvaise gouvernance engendrent cette disparité.

Rappelons que le président haïtien Jovenel Moise, en déplacement en Italie la semaine dernière, à la tête d’une importante délégation, devait, selon un agenda communiqué par le Palais national, rencontrer à Rome le directeur général du Programme Alimentaire Mondial (PAM) et le directeur général du Fonds International de Développement Agricole (FIDA), mais rien n’a filtré de ces deux entretiens.

PAM