Alors que président, ministres, sénateurs, membres du CEP… se la coulent douce au bord de la mer, au frais de la princesse en haillons, parallèlement à Ouanaminthe, dans la journée de mardi, avant le début du démarrage du marché binational, des dizaines d’ Haïtiens, enveloppés dans des couvertures en blanc, se sont allongés sur le principal axe routier de cette ville, pour exiger du gouvernement une augmentation de salaires pour les employés affectés aux bureaux des douanes et de migration à la frontière


Ouanaminthe-Dajabon, mardi 14 mars 2018 ((rezonodwes.com))-Si à Port-au-Prince, les chefs de file qui ont revendiqué un mouvement de grève à la douane, ont annoncé illico la reprise des activités au principal quai de la capitale, néanmoins, au niveau de la frontière Ouanaminthe-Dajabon, la grogne des douaniers haitiens a continué jusqu’en milieu de matinée du mardi.

Les manifestants, portant des pancartes et scandant des slogans, se sont identifiés en tant qu’employés et ou des proches des agents douaniers. Leurs principale revendication restait le maigre salaire qu’ils perçoivent, ont-ils martelé, vu l’ampleur de la tâche qu’ils disent accomplir à la frontière.

Le mouvement de protestation a été interrompu pour faciliter les échanges des produits au marché frontalier entre Ouanaminthe et Dajabon. Cependant, avons-nous appris, les protestataires ont promis de revenir étayer leurs revendications jusqu’à ce que le gouvernement de Jovenel Moise procède à une augmentation substantielle du salaire que perçoivent des travailleurs à la frontalière.

C’est la deuxième manifestation organisée dans cette ville frontalière en moins de 24 heures. Lundi dernier, Ouanaminthe était paralysée par une manif des Tèt Kale contre les promesses non tenues de Jovenel Moise.


Rappelons également que le mercredi 7 mars dernier, des employés de la Direction générale des douanes haïtiennes avaient fermé les portes de la frontière entre les villes de Ouanaminthe et de Dajabón pour réclamer du gouvernement des arriérés de plusieurs mois de salaires, sans oublier de mentionner une revue de la grille de leur salaire à la hausse.